Lors d’une émission, Cheikh Bara Ndiaye a critiqué le Cesti (Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information). « Si la journaliste Ndèye Fatou Ndiaye (Sen TV) est sortie du Cesti, c’est que ce centre ne vaut plus rien », a déclaré le député de Pastef. Des propos qui n’ont pas plu au journaliste sorti du Cesti, Pape Malick Thiam, qui s’est fendu d’une lettre pour lui répondre. Voici l’intégralité de son texte.
« LETTRE A BARA NDIAYE
Cher Bara Ndiaye,
Je me permets, ici, de vous faire quelques notes sur votre litanie désobligeante sur le Cesti. Cet exercice m’est vraiment difficile parce que, de votre approche bancale et de votre parcours, disons-le, bigarré – je vais y revenir – beaucoup de choses vous échappent non seulement sur le statut du Cesti mais également quel type de journalistes cette école forme depuis maintenant soixante ans.
Des générations qui font la fierté du Sénégal et de l’Afrique sont sorties de cet illustre institut. Formant à leur tour d’autres profils de professionnels des médias, les sortants du Cesti, on les appelle des « cestiens ». C’est juste pour vous. Ils sont fiers de l’être, ne s’en cachent nullement pas et ils le revendiquent vivement quel que soit l’écho contraire.
Alors, vos propos sur le Cesti sont honteux, monsieur le chroniqueur. Non, pardon, monsieur le député. Je vous le dis. Là, votre comportement en tant qu’élu est plus que douteux. D’ailleurs tellement douteux que vous êtes obligé de continuer à jouer les idiots utiles afin d’alimenter la propagande politique de votre camp. Il me sera même difficile de me poser enfin la question vers quel bord politique, réellement, vous naviguez. Hier, un valet de Cheikh Bamba Dièye ; plus tard, le garçon de chambre de Idrissa Seck – si curieux pour quelqu’un qui usurpe le titre de « Cheikh » – et finalement, vous avez posé à pic vos attirails chez le chef du Pastef. Je vous le rappelle, quelqu’un que vous avez calomnié dans un groupe WhatsApp avant de faire lamentablement un vol d’étourneau comme souvent, puisqu’attrapé à vif la main dans le sac, en disant que « c’était une erreur » tel un défroqué paniqué.
Je n’ai même pas envie de réécrire encore vos autres déclarations indignes sur ses compétences et sur ses mœurs que vous trouviez « légères » : « il n’a jamais voyagé nulle part. Il ne maitrise rien. Même Adama Barrow est mille fois plus compétent que lui », disiez-vous. Vous, vous voyant à l’Assemblée ; vous écoutant, aujourd’hui, on tombe raide.
Cher Bara Ndiaye,
Si on était dans un pays normal, vous ne franchiriez jamais les portails de l’Assemblée nationale encore moins parler à la télévision. La déliquescence de notre société, emportée par l’inculture généralisée causée par vos genres, vous a applaudi. Malheureusement, c’est votre chance. A contrecœur, je le reconnais. Néanmoins, cette chance ne vous donne pas le droit de dire n’importe quoi, en généralisant tout et en ne comprenant rien. Vous avez fait tant preuve de légèreté, de malhonnêteté que d’une grande toquade. Peut-être que l’époque est ubuesque aidée, justement, par ces « cestiens » que vous semblez circonscrire autour d’une seule personne dont la présence dans les médias s’amenuise peu à peu à cause d’un métier foutu. C’est pourquoi des planqués comme vous, mués en charlatan, reconvertis en chroniqueurs à multiples sens, arborant tristement le ruban tricolore d’un honorable qui n’a rien d’honorable, ose s’épancher sur le fonctionnement d’une école de référence qui dépasse à des années-lumière votre taille de bonsaï.
Cher Bara Ndiaye,
Vous êtes un faux, un faux-brave, un imposteur qui s’est profité d’un petit moment de flottement pour s’installer dans les rangs de la République. Sans doute, vous vous dites par moments, de votre siège à l’hémicycle, qu’est-ce que je fiche là ? Oui, une question bien légitime au regard de votre médiocre trajectoire partant de vente à la sauvette de place en place à un métier de courtage qui ne vous a appris que duperie et rabattage. Et, si vous ne vous êtes jamais posé cette question, je dirai que c’est l’ordre normal chez Bara Ndiaye.
Juste, je termine sur un autre autre point.
Vous aviez dit partout que la loi contre la criminalisation de l’homosexualité doit être proposée, adoptée à l’Assemblée nationale. Vous avez les cartes en main pour le faire en tant qu’élu. Qu’attendez-vous ? Simplement, aujourd’hui, cela m’étonne que vous vous énerviez sur la simple invocation de cette déclaration. Un rasage gratis. Ceci montre encore votre nature. Vous avez votre travail, si vous en êtes capable, faites-le, même si j’en doute fort, au lieu de vous tasser sur le Cesti.
Je ne récuse pas enfin l’idée que vous me répondiez sur tout ce que j’ai écrit, ici. Ce sera volontiers, mais je doute que votre niveau intellectuel ne soit pas à la hauteur d’un « cestien » vous permettant de faire une note aussi offensive que celle-ci.
Merci de me lire, monsieur le député.
Pape Malick Thiam
48ème promotion du Cesti »
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