Aujourd’hui face à la presse au siège d’amnesty international, Vincent Sambou a décidé de briser le silence « C’est la première fois que je parle de Fulbert. Je le fais parce que je n’arrive plus à supporter cette souffrance ».
Vincent Sambou fréquentait régulièrement Fulbert avant son départ. Il se souvient avec douleur le jour de la disparition de son « binôme ». « Je fais partie des gens qui étaient partie pour les recherches. C’est moi même qui ait alerté ses collègues. Quand sa femme m’a appelé pour me demander (où est tonton pour faire référence à son mari). J’étais ébahi parce que j’ai parlé avec Fulbert la veille. Il m’a même envoyé un texto pour me souhaiter une bonne journée. J’ai essayé de l’appeler mais je tombe sur sa boite vocale. J’ai tenté le numéro de Didier même chose. Alors vers les coups de 14h , 15h j’ai téléphoné à un de leurs collègues et il me dit qu’il est parti en weekend. Je l’informe que Fulbert est injoignable. A 23h je reçois un appel. Là on m’informe qu’on a retrouvé les affaires de Fulbert et de Didier à côté de la mer » a relaté Vincent les larmes aux yeux.

De l’avis de Vincent Sambou « Fulbert et Didier n’allaient jamais pêcher là-bas. C’est ma conviction parce que je les ai fréquentés ».
Aujourd’hui sa préoccupation, la seule d’ailleurs, c’est être édifiée sur cette question qui le taraude l’esprit sans cesse « je veux être édifié. Qu’est ce qui s’est réellement passé ? Qu’est-ce qu’ils ont fait à Fulbert et à Didier ? C’est ça ma question… ».