L’irruption des gendarmes au niveau de la 7tv et l’interpellation de Maïmouna Ndour Faye, patronne de la chaîne de télévision, font débat sur les réseaux. Selon Zahra Iyane Thiam, il s’agit là d’ «un acte grave qui interpelle sur l’état de nos libertés publiques».
Pour cette responsable de la «Nouvelle responsabilité», en République, «le respect de la loi ne peut en aucun cas justifier la violation de la liberté d’expression, garantie par la Constitution et encadrée par le Code de La Presse».
Elle précise qu’un mandat d’arrêt ne saurait, à lui seul, priver un citoyen de ses droits civils et politiques, tant qu’aucune décision de Justice définitive n’est rendue.
Thierno Bocoum abonde dans le même sens. Le Président du Mouvement Agir déclare que cette irruption des gendarmes dans les locaux de la 7TV «sous prétexte qu’une émission devait accueillir Madiambal Diagne, suivie de l’arrestation du journaliste Maimouna Ndour Faye, est une atteinte directe à la liberté de la presse et au droit du public à être informé».
Il rappelle que des journalistes ont interviewé des individus faisant l’objet de poursuites ou de mandats internationaux. Par exemple, dit-il, «Julian Assange a accordé une interview en 2011 alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par la Suède».
Thierno Bocoum souligne qu’il s’agit là, d’un «précédent dangereux». Car, indique l’opposant, «Quand les gendarmes entrent dans les studios, c’est la République elle-même qui sort par la fenêtre».

