Accusés de détournement de fonds publics, d’escroquerie, d’association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux, Tahirou Sarr et Farba Ngom risquent de lourdes peines.
Les investigations menées par le Pool judiciaire financier (PJF) et la CENTIF mettent en lumière deux volets distincts de l’affaire. Farba Ngom est suspecté d’une escroquerie de 31,8 milliards de FCFA et impliqué dans un autre dossier de 91,6 milliards, tandis que Tahirou Sarr est poursuivi pour un premier montant de 25,3 milliards et un second de 91,6 milliards, où il est considéré comme l’instigateur principal.
Les accusations s’appuient sur des montages financiers complexes et des transferts de capitaux jugés suspects, révélant une organisation bien structurée. Malgré une tentative de cautionnement par Tahirou Sarr, qui a proposé un chèque de 11 milliards et des titres fonciers évalués à 394 milliards de FCFA, le juge a rejeté ces garanties, maintenant leur détention à Rebeuss. Leurs avocats dénoncent une « cabale politique » et accusent le régime actuel de vouloir faire de cette affaire un exemple.
D’après le Code pénal sénégalais, ces infractions sont sévèrement sanctionnées, avec des peines pouvant atteindre 20 ans de travaux forcés. L’issue de cette affaire sensible reposera sur les éléments de preuve présentés par le parquet et la stratégie des avocats de la défense, dans un contexte où la lutte contre la corruption est érigée en priorité nationale.