Le soutien à Farba Ngom, député-maire des Agnam (dans la région de Matam), prend une ampleur internationale. Après des mobilisations en France, en Espagne et aux États-Unis, des dizaines de Sénégalais ont manifesté, dimanche 23 février, devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas).
Des manifestants venus de France, de Suisse et d’autres pays européens se sont rassemblés pour exprimer leur solidarité envers le parlementaire. Ce dernier est qualifié par ses partisans de « légende vivante » et de « fils intègre du Sénégal ». Selon eux, le régime en place chercherait « à l’écarter pour des raisons politiques. »
Dans un communiqué, les organisateurs ont souligné que cette mobilisation dépasse le seul cas de Farba Ngom. « Ce mouvement ne se limite pas à la seule défense de Farba Ngom. Il vise également à dénoncer l’emprisonnement de tous les détenus politiques au Sénégal. La manifestation devant la Cour pénale internationale, une institution judiciaire de l’Organisation des Nations Unies (Onu), est un choix stratégique. Ce lieu incarne un espace de justice internationale, idéal pour alerter l’opinion publique mondiale sur les dérives autoritaires du nouveau pouvoir en place au Sénégal », indique le document.
La diaspora sénégalaise mobilisée a affirmé son opposition à toute forme d’injustice et son engagement à défendre l’élu. « Farba Ngom fait face à une menace sérieuse. Cette tentative de liquidation politique, initiée dans son fief d’Agnam, ne saurait être tolérée. Le choix de manifester devant la Cour pénale internationale, une institution judiciaire de l’ONU, n’est pas anodin. Pour les manifestants, ce lieu symbolise la justice internationale et offre une tribune pour alerter l’opinion publique mondiale sur ce qu’ils considèrent comme des dérives autoritaires au Sénégal. », lit-on dans une note dont L’Observateur détient copie.