À Mbour, un animateur culturel a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir violemment agressé l’épouse de son ami, Mme K.B., à la suite d’insultes qu’il dit ne pas avoir supportées.
La dame, également poursuivie, a écopé d’un mois de prison avec sursis pour coups et blessures, rapporte Le Témoin, qui a assisté à l’audience.
Repris par le journal, l’animateur a expliqué à la barre du tribunal de Mbour que Mme K.B. l’aurait humilié publiquement : « Elle m’a traité d’impuissant. Elle m’a dit « da nga woddo glace » [en wolof], allant jusqu’à dénouer son pagne devant moi. J’ai alors décidé de la filmer. Elle s’est attaquée à moi et m’a mordu au doigt. »
Selon Le Témoin, une altercation s’en est suivie.
Versions contradictoires et passivité du mari
Le quotidien d’information indique que les deux prévenus se sont mutuellement accusés de provocation, chacun se présentant comme la véritable victime. Fait surprenant, souligne le journal, l’incident s’est déroulé en présence du mari de Mme K.B., resté, selon les témoins, totalement passif.
Maître Fadel Fally, avocat de la dame, a plaidé la légitime défense, affirmant qu’elle avait été « battue, blessée au menton », sous le regard de son mari, qualifié de « faible et complaisant ».
De son côté, Maître Omar Sène, avocat de l’animateur, a décrit son client comme « un homme d’un commerce facile », sans antécédents, et a soutenu que Mme K.B. se serait « mutilée elle-même pour le culpabiliser ».
Le tribunal a finalement coupé la poire en deux, note Le Témoin, en reconnaissant des torts partagés dans cette affaire de coups et blessures.