Mame Khaly Dièye, 63 ans, son épouse, Safiétou Diop, et leur fils Cheikh, ont péri dans l’incendie qui a ravagé leur maison, à Colombus, aux États-Unis, mardi 18 novembre. Deux autres victimes ont été dénombrées : la belle-sœur du couple, Ndèye Ndiaye, qui s’est fracturée les jambes en sautant d’une fenêtre, et son enfant. La première est dans un état stable tandis que le second lutte entre la vie et la mort.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incendie. «La piste d’un accident est envisagée, celle d’un acte criminel n’est pas écartée», renseigne L’Observateur, qui est revenu sur l’affaire dans son édition de ce jeudi, notamment en relayant les portraits des disparus brossés par El Hadji Malick Diop.
Retrouvé à la maison familiale, au quartier Goxu Mbathie, à Saint-Louis, ce dernier est le petit frère de Safiétou Diop et le cousin germain de Mame Khaly Dièye.
El Hadji Malick Diop confie à L’Observateur que ce dernier est marié à sa sœur depuis près de 30 ans, avant son départ pour les États-Unis. «Il a travaillé dur pour obtenir ses papiers puis faire venir son épouse et leurs enfants», relaie le quotidien du Groupe futurs médias. Qui ajoute : «À Colombus, il s’était inséré professionnellement, comme trois de leurs enfants. Il continuait à soutenir sa famille restée au pays. Ils venaient en aide aussi aux voisins et à toutes les personnes nécessiteuses, en toute discrétion.»
Safiétou Diop, qui avait la cinquantaine, «était l’âme douce et solide de la famille», renseigne son frère. «C’est elle qui a payé la dot de ma dernière épouse, un million de francs CFA, s’incline, reconnaissant, El Hadji Malick Diop. Mon premier enfant porte le nom de Mame Khaly. C’est elle qui a financé son baptême.»
L’enfant du couple décédé dans l’incendie, Cheikh, est son troisième. Il était âgé d’un peu plus de 20 ans. Il avait rejoint ses parents aux États-Unis dans le cadre du regroupement familial. «Un enfant brillant», souligne El Hadji Malick Diop, qui informe que Mame Khaly Dièye et son épouse ont trois autres enfants, les plus jeunes de tous, restés au Sénégal. Ils sont scolarisés à Saint-Louis, souligne-t-il.
La famille des victimes établie à Saint-Louis attend que les dépouilles de leurs parents leur soient restituées. «Si nous avons la possibilité de les rapatrier pour qu’ils reposent ici, nous le ferons. Sinon, ils seront enterrés aux États-Unis et une cérémonie sera organisée à Saint-Louis», renseigne El Hadji Malick Diop.
