Le processus judiciaire s’accélère contre plusieurs dignitaires de l’ancien régime. Ce jeudi 8 mai, l’Assemblée nationale se réunit en session plénière pour statuer sur la mise en accusation de cinq anciens ministres du gouvernement de Macky Sall. Sont concernés : Moustapha Diop, Ndèye Saly Diop Dieng, Ismaïla Madior Fall, Amadou Mansour Faye et Sophy Gladima. Ils sont soupçonnés de détournement de deniers publics, de décaissements irréguliers, et de faits de corruption.
Déjà ce jeudi, les députés examinent les conclusions des résolutions relatives à ces mises en accusation, dans le cadre du processus de reddition des comptes engagé par les nouvelles autorités. Cette opération met en lumière non seulement une vaste chaîne de responsabilités présumées, mais aussi des failles systémiques dans la gouvernance publique et les mécanismes de contrôle financier.
Tous les anciens ministres cités rejettent en bloc les accusations portées contre eux et clament leur innocence avant même l’ouverture officielle des procédures judiciaires.
Parmi les cas les plus médiatisés figure celui d’Amadou Mansour Faye, soupçonné d’avoir orchestré une surfacturation dans l’achat de riz distribué durant la pandémie de Covid-19. L’intéressé parle d’un « dossier politique » et dénonce une tentative de manipulation.
Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, est pour sa part impliqué dans un dossier relatif à la construction du tribunal de Guédiawaye. Il est accusé d’avoir proposé une somme de 250 millions de FCFA à un entrepreneur chargé de réaliser également un bâtiment universitaire.
Quant à Moustapha Diop et Sophy Gladima et Ndèye Saly Diop Dieng, ils sont tous deux poursuivis pour des décaissements jugés irréguliers. Là encore, les intéressés nient fermement les faits et dénoncent une cabale politique.
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