Le Dr Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, a fait savoir que la fièvre de la vallée du Rift est une maladie d’abord animale, donc pouvant être transmise à l’homme. « Nous parlons communément de zoonose, (Maladie infectieuse des animaux vertébrés transmissible à l’être humain, exemple, la rage) mais, pour qu’elle passe de l’animal à l’homme, il faut un vecteur amplificateur, a-t-il souligné.
Le virus passe de l’animal à l’homme par deux voies principales, selon le Dr Ndiaye, dont le vecteur (Amplificateur). Le principal vecteur est le moustique. Certaines espèces de moustiques piquent l’animal infecté puis transmettent le virus à l’homme. Également par contact direct avec l’animal infecté. La transmission se fait par l’intermédiaire de ses sécrétions (sang, par exemple lors de la manipulation de carcasses), sa viande mal cuite, son lait (non pasteurisé).
Concernant la façon dont la maladie se manifeste chez l’Homme, il a déclaré qu' »une fois que la maladie s’installe chez l’homme, elle se présente d’abord comme un syndrome pseudo-grippal. « C’est presque communément ce qu’on appelle grippe ». Le patient souffre alors de « maux de tête, de douleurs articulaires et musculaires de vomissements ». Le Dr Ndiaye a précisé toutefois que cette maladie peut se compliquer et prendre des formes « hémorragiques plus graves, se manifestant par des vomissements de sang ou des diarrhées sanglantes ».
Pour ce qui est de la prévention, il a insisté sur la nécessité d’encadrer le contact direct avec les animaux et d’adopter des comportements alimentaires sécurisés. Il faut réduire la proximité avec des animaux pouvant être porteurs du vecteur (moustiques). Mais il y a également la consommation de lait cru, de la viande mal cuite, etc. « Le lait non pasteurisé peut également transmettre. Donc, il faudra donc essayer d’éviter cette consommation de viande mal cuite ou bien de lait non pasteurisé », a-t-il prévenu.