Le commandant de la brigade de gendarmerie de Foundiougne a été relevé de ses fonctions mercredi puis mis aux arrêts de rigueur pour 30 jours en attendant la procédure judiciaire déclenchée par le parquet de Fatick. Dans cette affaire, le haut-commandant de la gendarmerie nationale a pris des mesures fermes après avoir été informé des faits confirmés par au moins un témoin oculaire.
Tout est parti d’un présumé trafiquant ou consommateur de drogue appelé Thomas Diatta. Victime d’un accident lui ayant causé plusieurs fractures, ce dernier a été transporté à l’hôpital de Foundiougne pour des soins. Mais en faisant le constat, il a été remarqué que Thomas Diatta avait sur lui du chanvre indien.
Le commandant de la brigade, qui avait la latitude de lui notifier sa garde à vue et d’attendre qu’il se remette sur ses pieds pour l’interroger, est passé outre. En effet, il s’est rendu dans la chambre d’hôpital où était interné Thomas Diatta pour l’interroger. Parce que ce dernier lui a rétorqué qu’il n’était pas en mesure de répondre à ses questions, le commandant de la brigade s’est saisi d’une béquille dont se servait l’accidenté pour lui administrer de violents coups. Amnesty international s’est saisi du dossier.