Le 19 février dernier, un incident préoccupant a eu lieu sur le puits A02 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé du côté mauritanien, entraînant une fuite de gaz naturel. Des organisation comme l’ONG mauritanienne, Zakia et le Think tank LEGS-Africa ont fait part de leurs inquiétudes. L’opérateur britannique BP avec une participation directe de 56 % au projet, s’est expliqué sur l’incident ce mercredi. Il a annoncé que la fuite « ne présente pas de risque pour les employés ».
La fuite de gaz « au niveau de l’un des puits du projet GTA » avait été découverte le 19 février, a annoncé la semaine dernière sur Facebook le ministère mauritanien de l’Environnement qui disait travailler « en étroite collaboration » avec les autorités sénégalaises. « Une enquête approfondie pour maîtriser la situation et minimiser tout impact environnemental potentiel » est menée, avait dit le ministère.
« Bulles de gaz sous-marines »
Dans un communiqué transmis à l’AFP, BP indique : « Nous avons découvert des bulles de gaz sous-marines à faible débit sur le puits A02 de Greater Tortue Ahmeyim (GTA) au large de la Mauritanie et du Sénégal, le mercredi 19 février 2025 ». Le géant britannique des hydrocarbures ajoute : « Nous avons mobilisé de l’équipement spécial et du personnel dédié aux efforts de résolution » du problème ».
Toutefois, BP rassure : « Compte tenu de la faiblesse du débit et des propriétés du gaz et des condensats, l’impact sur l’environnement devrait être négligeable ». Mieux, il informe que la fuite « ne pose pas de risque aux employés ».
Selon la même source, « les trois autres puits du site continuent leurs activités de production « pendant que les réparations sont faites ».
La production annoncée du projet GTA, sur la côte atlantique, est d’environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an. Repoussée à plusieurs reprises, l’exploitation du site était très attendue au Sénégal et en Mauritanie et devrait permettre à ces pays pauvres de l’Afrique de l’Ouest de transformer leur économie.
A noter que l’exploitation du champ gazier de GTA, débutée le 31 décembre, est opérée par BP, avec l’américain Kosmos Energy, la Société du pétrole du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH).