A peine arrivé à Paris (ce mardi), après une semaine de cavale au Sénégal qui s’est terminée par une arrestation puis une expulsion, Juan Branco remet déjà le couvert. Face à la presse, l’avocat français qui a failli croupir pour de longs « mois voire des années » à la prison de Reubeuss, se réjouit d’avoir pu se tirer d’affaires.
« J’ai la chance d’être aujourd’hui devant vous, alors que tout invitait à, des mois voire des années, qu’on me maintienne enfermé dans la prison de Reubeuss. J’ai cette chance grâce à vous », confie-t-il, remerciant au passage le barreau de Paris dont l’action a été décisive dans sa libération après seulement 24 heures de détention.
Revenant sur les circonstances de ce fou périple, l’avocat soutient avoir bien mesuré les « risques » et confié avoir agi en toute « légalité » pour la bonne cause. « Je sais la responsabilité que j’ai prise en prenant le risque me rendre au Sénégal de façon légale pour défendre mon client », déclare Me Branco prenant le contre-pied des autorités sénégalaises qui évoquaient dans leur arrêté d’expulsion prononcé à son encontre, « une violation de la réglementation sur les conditions d’admission et de séjour des étrangers au Sénégal ».
L’avocat est également revenu, au cours de ce face à face avec la presse, sur son arrestation qu’il qualifie d’enlèvement. « Les circonstances dans lesquelles j’ai été enlevé… Parce qu’il ne s’agissait pas d’une arrestation puisqu’aucun mandat ne m’a été donné, aucun procureur ni juge n’est intervenu, aucun de mes droits n’ont été respectés », dénonce-t-il. Pire encore, révèle Juan : « Mon intégrité physique a été atteinte ».