La Confédération africaine de football (CAF) a officiellement levé une restriction qui empêchait auparavant les anciens dirigeants de l’institution de se présenter à l’élection pour la présidence, prévue le 12 mars 2025.
Cette décision, adoptée par le Comité exécutif (Comex) à la mi-septembre, concernait la suppression de la limite d’âge de 70 ans pour divers postes au sein de la CAF, y compris au Comex, à la présidence et au Conseil de la FIFA. Elle a été validée lors de la 46e assemblée générale, tenue mardi à Addis-Abeba, en Éthiopie.

La suppression de cette limite permet désormais à d’anciens hauts responsables de la CAF de revenir sur le devant de la scène, comme l’Égyptien Hani Abu Rida (71 ans), membre du Conseil de la FIFA, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Sud-Africain Danny Jordaan, tous deux âgés de 73 ans, ou encore l’Algérien Mohamed Raouraoua (77 ans).
Une abolition vivement critiquée
Cette abolition, qui ne faisait plus de doute après son approbation par le Comex, est largement mal accueillie dans le milieu du football africain. L’opinion publique dénonce ce qu’elle perçoit comme une volonté évidente des dirigeants de s’accrocher au pouvoir. Mais ce n’est pas tout. Les potentiels candidats à la prochaine élection présidentielle de la CAF, notamment les anciens dirigeants dont les mandats passés ont été marqués par des scandales sous la présidence d’Issa Hayatou – décédé le 8 août dernier – et d’Ahmad Ahmad, sont également mal vus.
Quant à Patrice Motsepe, actuel président âgé de 62 ans, il n’a pas encore exprimé sa position sur une possible candidature pour un nouveau mandat. Cependant, les tendances suggèrent qu’il serait le grand favori s’il décidait de se représenter, bénéficiant du soutien massif des associations ainsi que de la FIFA.