Largement supérieurs sur la première période, les joueurs du Borussia Dortmund ont finalement été rattrapés par ceux du Real, qui ont arraché la victoire (2-0)
Dans la nuit de Londres, l’increvable Real Madrid s’est offert, samedi 1er juin 2024, une quinzième étoile européenne. Une victoire à l’issue d’une finale de Ligue des champions où l’outsider Borussia Dortmund a longtemps dominé, avant de craquer 2-0 sur la fin.
L’ogre espagnol a dévoré sa proie allemande dans la douleur mais avec une grande patience, répétant un scénario souvent vu cette saison, jusqu’au « happy end » rêvé par ses supporters au maillot blanc, euphoriques au coup de sifflet final.
« Juste immensément heureux »
Thibaut Courtois, le gardien revenu d’une saison quasi blanche, a sauvé plusieurs fois le Real, bousculé comme rarement, avant les deux coups de poignard assénés par Dani Carvajal (74e, 1-0) et Vinicius (83e, 2-0) dans le dos d’un Borussia conquérant.
« Je ne sais pas quoi dire, je suis juste immensément heureux », a apprécié Dani Carvajal, reconnaissant : « Je savais que ce serait un match difficile. »

« Ils ont eu cet instinct de tueurs, pas nous »
L’issue peut apparaître cruelle pour Dortmund, le champion d’Europe 1997, de nouveau battu à Wembley, 11 ans après sa dernière finale européenne.
« On a montré au monde entier que l’on y a cru, qu’on n’était là pour jouer une finale, mais pour la gagner. C’est pourquoi c’est tellement décevant », a résumé Edin Terzic, l’entraîneur du Borrusia Dortmund, devant la télévision publique allemande ZDF.
Le résumé du match
Dortmund s’est jeté sur la moindre miette et a mis le feu au virage déjà bouillant de ses supporters, massés avant la pause derrière Thibaut Courtois. Le gardien belge, revenu de justesse après une saison où il n’a quasi pas joué, a eu des sueurs froides devant Karim Adeyemi, venu le défier sur un crochet (21e) puis une frappe (28e), sur un tir de Niclas Füllkrug repoussé par un poteau (23e) et une frappe à rebonds de Marcel Sabitzer (41e).
Comme en 2022, où il avait été le héros de la précédente finale madrilène contre Liverpool, Courtois a écœuré les attaques adverses et galvanisé ses coéquipiers, habitués à résister courageusement avant de piquer au bon moment.

L’ouverture du score a offert un condensé de la richesse du Real. Vinicius a obtenu un corner avec un dribble fantasque sur un défenseur, Toni Kroos l’a parfaitement frappé et Carvajal a surgi pour placer sa tête (74e, 1-0) et inscrire seulement son deuxième but en C1.
L’arrière droit de 32 ans et son passeur allemand, dont c’était le dernier match en club, sont entrés dans le livre d’or de la grande coupe d’Europe, qu’ils remportent pour la sixième fois. Ils partagent désormais ce record avec Paco Gento, ailier du Real ayant empilé six titres en Coupe d’Europe des clubs champions dans les années 1950-1960.
L’attaquant star brésilien Vinicius, 23 ans, a doublé la mise pour mettre les siens à l’abri et renforcé ses chances d’un premier Ballon d’Or, un trophée largement à sa portée désormais.
