Le ministre porte-parole du gouvernement a réagi aux déclarations de l’ancien président Macky Sall, qui s’est défendu des accusations liées au rapport de la Cour des comptes, qualifiant les critiques à son encontre de « cabale politique » lors d’une interview accordée à Jeune Afrique. Cependant, selon Moustapha Sarré, Macky Sall serait le principal cerveau d’une vaste opération de dilapidation des deniers publics, et des poursuites judiciaires à son encontre sont inévitables.
« Nous savons tous que la Cour des comptes est certainement l’une des institutions les plus crédibles de notre République qui a certifié des audits faits par le ministère des Finances à travers l’Inspection générale. Nous pensons qu’aujourd’hui tout ce que ce qu’il (Macky Sall) a à faire, c’est de demander pardon aux Sénégalais. Je ne lui donne vraiment pas de circonstances atténuantes. Il a mal géré ce pays et il ne l’a pas seulement mal géré. Il a posé des actes extrêmement graves », a-t-il affirmé sur la RFM.
De plus, le porte-parole du gouvernement souligne que tout ce qu’il s’est passé l’a été sous ses ordres. « On peut même le considérer comme le chef de gang qui a commis des actes criminels dans ce pays. Des poursuites judiciaires ne sauraient être évitées. Le président de la République (Macky Sall) est le premier responsable des actes qui ont été posés. Donc, inévitablement, il fera face à la justice », a dit M. Sarré.
Et d’ajouter : « Si les certifications de la Cour des comptes étaient livrées à la justice, l’ancien président de la République serait appelé à la justice. Il a un privilège d’une juridiction en tant que président de la République. L’Assemblée nationale a installé la Haute Cour de justice ».
S’il n’a rien à se reprocher, poursuit-il, il n’a qu’à venir. « De toute façon, le Sénégal a une justice indépendante. Si la justice trouve qu’il n’a rien fait, il sera épargné. Mais au moment où je vous parle, je reste convaincu que c’est lui le chef de gang qui a été à l’origine de tous ces actes criminels qu’on a décrit à travers les audits », a insisté le porte-parole du gouvernement.