Troisième au premier tour de la présidentielle de 2000, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP) avait soutenu au second tour Abdoulaye Wade, futur vainqueur devant Abdou Diouf. Le pape du Sopi en fit son Premier ministre. Leur compagnonnage a duré onze mois. Ancien Progressiste, Mamadou Goumbala est revenu pour L’Observateur sur la séparation entre les deux hommes. Il confie que c’est l’épisode le plus marquant de son passage dans le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
«Les gens disaient que Niasse voulait pousser Wade à arrêter tous les dirigeants du PS, notamment Tanor et Abdoulaye Diack. À l’époque, pendant les jeudis de l’AFP, quand Niasse faisait des meetings nocturnes, il menaçait les gens du PS alors que Wade lorgnait de ce côté pour organiser une transhumance massive. Donc, à ce niveau, ils ne s’entendaient pas. Au niveau aussi de la répartition des responsabilités, bien que constitutionnellement Wade soit le patron, Niasse voulait empiéter sur son pouvoir. Le Président Wade est un ‘baol-baol’, qui voulait gérer le pays comme il l’entendait. Mais Niasse n’était pas de cet avis parce que c’est la formation républicaine de Senghor, avec un peu de dictature.»
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