D. Sène, A. Diouf, S. Sène, A. Sène et K. Sène risquent la réclusion criminelle à perpétuité si le juge de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès (70 kilomètres de Dakar) suit le réquisitoire du procureur de la République. Poursuivis pour « assassinat avec actes de barbarie », ils sont accusés d’avoir brutalement tué le jeune lutteur Moussa Sène.
Selon le journal L’Observateur, la tragédie s’est déroulée le 2 janvier 2021 lors d’une séance de lutte traditionnelle organisée dans le village de Ngolar, commune de Notto Diobass (à l’Ouest à plus de 60 km de Dakar). Un affrontement a éclaté entre les jeunes du village organisateur et ceux de Pout Diack, entraînant la mort de Moussa Sène. L’escalade de violence aurait été déclenchée par l’agression de Fallou Sène, un jeune de Ngolar Sérère, gravement blessé par des jeunes de Pout Diack.
En représailles, ses camarades, furieux et armés de machettes, ont décidé de se venger. Profitant de l’effet de surprise, les jeunes de Ngolar Sérère ont attaqué leurs rivaux, provoquant leur fuite. Dans la confusion, Moussa Sène a été capturé par ses assaillants et massacré à coups de machettes. Son bras sectionné, il a succombé à ses blessures.
D’après le journal, après la violente altercation, les deux camps ont regagné leurs villages respectifs, abandonnant Moussa Sène agonisant en pleine brousse, près des carrières situées entre Ngolar Sérère et Pout Diack.
D’après le procureur de la République, les témoins ont confirmé à plusieurs reprises l’implication directe de D. Sène, A. Diouf, S. Sène, A. Sène et K. Sène dans le meurtre.
Le ministère public a donc requis la prison à perpétuité à leur encontre.
En revanche, pour les deux autres accusés, A. M. Faye et B. Sène, il a demandé un acquittement pour assassinat mais une condamnation à un an de prison pour rassemblement non autorisé sur la voie publique.
L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 15 avril 2025.