Sacré pour la première fois depuis le déménagement de Seattle à Oklahoma City en 2008, le Thunder de Shai Gilgeous-Alexander (élu MVP de la finale) a fait la différence dans le troisième quart-temps du match 7, remporté dimanche à domicile contre Indiana (103-91). Cette rencontre a rapidement basculé avec la sortie sur blessure du leader des Pacers, Tyrese Haliburton.
La lutte a été intense et belle, presque de bout en bout, mais à la fin, la meilleure équipe de la saison l’a emporté devant son public, dans un Paycom Center surchauffé. Oklahoma City a remporté son premier titre de champion NBA (ancêtres d’OKC, les Seattle SuperSonics avaient été sacrés en 1979) dimanche grâce à sa victoire au match 7 de la finale face à Indiana (103-91).
Rapidement privés de leur meneur et leader Tyrese Haliburton, sorti sur blessure dès la 8e minute de jeu, les hommes de Rick Carlisle menaient pourtant d’une petite unité à la pause (48-47) après un dernier trois points d’Andrew Nembhard. Le succès d’Oklahoma City s’est dessiné au retour des vestiaires, dans un troisième quart-temps à sens unique (34-20), au sein duquel les Pacers, privés de la conduite de balle d’Haliburton, ont égaré neuf précieux ballons (21 au total).
L’écart est monté jusqu’à 22 points (90-68, 41e) après qu’Indiana est resté pendant 6’30 sans marquer. Il n’a jamais été totalement résorbé ensuite malgré un quatrième quart-temps bien plus disputé (22-23) avec un TJ McConnell encore héroïque (16 points). Le énième miracle nécessaire pour espérer un premier titre n’a pas eu lieu du côté d’Indiana, équipe surprise des play-offs (« seulement » 4e de la Conférence Est en saison régulière) et perdant magnifique de ténacité et de courage.
THE THUNDER RECEIVE THE LARRY O'BRIEN TROPHY… FIRST IN THE FRANCHISE'S OKC ERA 🏆 pic.twitter.com/hmtObStBLB
— NBA (@NBA) June 23, 2025
La fatigue accumulée au cours de rencontres serrées a penché en faveur d’OKC, meilleure équipe de la NBA en saison régulière (68 victoires-14 défaites), au jeu léché. À nouveau meilleur marqueur du match 7, Shai Gilgeous-Alexander (29 points, 12 passes) a conclu sa saison exceptionnelle sur le plan personnel avec un prestigieux quadruplé : top scoreur et MVP de la saison régulière, champion et MVP de la finale.

« C’est tant d’émotions. Avec ce groupe, on mérite tellement ce titre, après tant d’heures passées à bosser », a réagi le Canadien. Dans son sillage, l’équipe entraînée par Mark Daigneault, qui avait pris la tête du Thunder à 35 ans en 2020, décroche le titre un an seulement après être revenue en play-offs et treize années après une première finale perdue face à Miami (4-1) malgré les présences de Kevin Durant, James Harden et Russell Westbrook, trois futurs MVP, dans l’effectif du Thunder.
Ce titre récompense un jeu rythmé et porté par une défense de fer qui s’est encore illustrée dans ce match 7, à l’image d’Alex Caruso (3 interceptions), champion pour la deuxième fois de sa carrière après le titre décroché avec les Los Angeles Lakers en 2020. « Oklahoma City a une vraie et sacrée équipe, a savouré Sam Presti, manager général et architecture de ce titre. Ces gars représentent tout ce qu’il y a de bon. Ils incarnent la notion de sacrifice. Tout est allé si vite ». Une inspiration pour Indianapolis, toujours en quête d’une première bague, même s’il va sans doute falloir faire sans Haliburton durant la saison 2025-2026.