Avant de disputer la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™, Khéphren Thuram s’est confié sur le prestige de la Juventus et son lien avec sa famille.
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Khéphren Thuram se prépare à disputer la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™ avec la Juventus
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L’ancien joueur de l’OGC Nice réalise une première saison pleine dans le Piémont
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L’international français s’est confié à la fois sur l’héritage familial qu’il porte et sur son ambition de faire honneur à l’histoire de la Juve aux États-Unis
Comme les deux faces d’une même pièce, Khéphren Thuram porte le poids d’un double héritage lorsqu’il revêt le maillot du Juventus FC. Les bandes verticales noires et blanches de sa tunique turinoise – tantôt fines, tantôt striées, tantôt plus épaisses – sont en effet indissociables de la riche histoire du club et font écho à ses glorieuses conquêtes. « Dans l’histoire, vous verrez que c’est le meilleur club italien de tous les temps », clame sans hésitation le joueur formé à l’AS Monaco, au micro de la FIFA. « C’est l’équipe qui a remporté le plus de Scudettos ! »
Dans son dos, les six lettres floquées au-dessus de son numéro 19, quant à elles, rappellent à tout un chacun que le milieu central de la « Vieille Dame » est aussi un Thuram, une sacrée famille de footballeurs. Son père Lilian, ancienne gloire turinoise et champion du monde avec la France en 1998, n’est plus à présenter. Son frère Marcus, à la puissance de feu et à l’adresse phénoménale, fait le bonheur du FC Internazionale Milano. Dans une moindre mesure, même son cousin Yohann, gardien de but, a mené une belle carrière professionnelle, principalement en France (Troyes, Le Havre…) et au Standard de Liège en Belgique.
« [Mon père] m’a dit que porter le maillot de la Juventus, c’est quelque chose dont je dois être fier car beaucoup de grands joueurs ont joué pour ce grand club », révèle Khéphren Thuram. « Il m’a aussi prévenu de l’exigence de travail : il faut toujours être à 100 %, tous les jours lors des séances d’entraînement, lors des matches. [Il m’a aussi dit] que, lorsque tu portes ce maillot, tu le portes pour gagner. »
S’il pourrait se retrouver décontenancé par les attentes qui pèsent sur lui, Khéphren Thuram semble en fait hermétique à toute forme de pression. Le joueur de 24 ans a semble-t-il hérité de la finesse d’esprit de son paternel, autant que de son talent balle au pied, et peut compter sur un frère protecteur, bien qu’adversaire sur la scène domestique.
« C’est incroyable qu’on partage tous les deux cette passion », glisse le joueur turinois au sujet de son frère Marcus, de quatre ans son aîné. « Et le fait qu’on joue au plus haut niveau, ça rend tout encore plus incroyable. Honnêtement, c’est un mec sympa, il donne de bons conseils, et en dehors du foot, partager ma vie avec lui au quotidien et le côtoyer, c’est incroyable. C’est le meilleur grand frère dont je pouvais rêver. »
D’ici quelques semaines, Khéphren Thuram s’envolera pour les États-Unis pour y disputer la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™ avec la Juventus. Son frère ne sera une fois de plus pas bien loin puisque lui aussi participera au tournoi avec l’Inter. Placée dans le Groupe G, l’équipe turinoise affrontera l’Al Ain FC, le Wydad AC et Manchester City. Les deux frères Thuram ont d’ailleurs une chance de se croiser dès les quarts de finale.
Lors de cette compétition tant attendue, le cadet des Thuram ne fera cependant pas dans les sentiments s’il doit affronter son frère, pas plus qu’il n’en fera avec ses autres adversaires. D’ailleurs, si elle a connu des hauts et des bas ces derniers mois et notamment un changement d’entraîneur avec l’arrivée sur le banc d’Igor Tudor en remplacement de Thiago Motta, la Juventus reste la Juventus et elle se présentera au Mondial avec de grandes ambitions.
« Je pense qu’un club comme le nôtre entame chaque compétition pour la gagner », poursuit Khéphren. « Chaque compétition qu’on dispute, on veut la remporter. C’est le club qui veut ça, il a toujours été comme ça. Il faut travailler dur et jouer pour gagner ! »
La culture de la victoire qui figure dans l’ADN de la Juve, Khéphren Thuram n’est pas le seul à l’entretenir. Bien qu’ayant ouvert une nouvelle ère dans sa riche histoire en début de saison, le club n’entend pas dévier dans ses ambitions de victoire et il compte sur ses jeunes joueurs, dont l’ancien Niçois, pour prendre à leur tour leurs responsabilités et faire briller l’écusson turinois. Voilà pourquoi les fans qui se masseront dans les stades des États-Unis peuvent s’attendre à voir une équipe dynamique et conquérante. « Je dirais que [le public américain] verra beaucoup de jeunes talents et qu’il devra nous soutenir. Les gens assisteront à un grand spectacle et verront beaucoup de beaux gestes. Il faudra qu’ils soient derrière nous. »
Grand amateur de basket et notamment de NBA, Khéphren Thuram sera comme un poisson dans l’eau dans un pays qu’il connaît bien pour y avoir déjà passé quelques vacances. C’est d’ailleurs aux États-Unis que l’international français va boucler sa première année en tant que Turinois, lui qui semble déjà faire partie des meubles à la Juve alors qu’il n’a rejoint le club italien qu’à l’été 2024 en provenance de Nice. Et s’il peut célébrer son premier anniversaire avec la Vieille Dame en ramenant un titre de champion du monde dans ses bagages, il ne s’en privera certainement pas.