En des termes clairs, Amadou Ba a éclairé la lanterne des Sénégalais qui voulaient comprendre les motivations réelles de la loi interprétative sur l’amnistie, plutôt que son abrogation totale. Le député explique que la loi d’amnistie n’a pas été abrogée par le régime en raison de son effet rétroactif. Une fois abrogée, les auteurs de crimes commis entre 2021 et 2023 ne pourraient plus être poursuivis.
« De 2021 à 2023, il y a eu des morts. Et si la loi d’amnistie est abrogée, les auteurs de ces crimes ne pourront plus être poursuivis », a soutenu Amadou Ba, laissant entendre que certains évoquent l’abrogation sans en connaître la signification juridique.
Mieux encore, selon lui, des crimes sont actuellement commis et font l’objet d’enquêtes judiciaires. Or, si la loi est abrogée, leurs auteurs ne pourront plus être poursuivis.
Toujours d’après lui, seuls les auteurs de crimes commis après l’abrogation pourraient être poursuivis. C’est la seule raison pour laquelle le gouvernement ne souhaite pas abroger la loi ; sinon, certains criminels échapperaient à la justice. Or, tout le monde sait que l’abrogation n’a pas d’effet rétroactif.
En ce sens, il précise que la loi interprétative de la loi d’amnistie est claire : les personnes ayant commis des meurtres, des actes de torture ou des traitements dégradants ne sont pas couvertes par l’amnistie. Que ce soit du côté de l’ancien régime ou parmi les manifestants, ces crimes ne sont pas concernés par l’amnistie.