Le député Guy Marius Sagna a dressé un bilan détaillé de ses six premiers mois à l’Assemblée nationale, tout en dénonçant avec vigueur certaines dérives qu’il qualifie de « pratiques d’un autre âge » au sein de l’institution parlementaire.
Il a affirmé avoir pris 267 initiatives parlementaires, dont 264 questions écrites, 2 propositions de résolution pour des commissions d’enquête parlementaire et 1 proposition de mise en accusation de l’ancien président de la République, entres autres résultats. Il a précisé que 28 de ces initiatives concernent spécifiquement le département de Ziguinchor, sa circonscription.
L’élu de la 15e législature a, par la même occasion, dénoncé des agissements qu’il juge contraires aux exigences de transparence et de sobriété.
« Nous devons rompre avec des pratiques d’un autre âge non conformes à l’exigence de rationaliser les dépenses de notre État », a t-il écrit, avant d’énumérer d’autres cas comme la distribution de Sukëru koor aux députés, les billets de pèlerinage offerts aux élus, l’absence de pièces justificatives sur les financements octroyés aux groupes parlementaires, le manque de consultation sur l’achat de véhicules et les retards inacceptables dans la publication des rapports comptables.
À ses collègues députés et aux membres de son propre groupe parlementaire, l’activiste a rappelé la ligne de conduite de Pastef, en invoquant Mamadou Dia, Thomas Sankara et Amilcar Cabral, tout en les exhortant à plus de rigueur morale.
« Notre loyauté est envers le confort du peuple – notre seule boussole – et non envers notre confort personnel ou envers des commodités politiques. »
Il a enfin appelé à une gouvernance parlementaire plus démocratique d’ici décembre 2025, date à laquelle il estime qu’il est encore possible de « mettre un terme aux pratiques qui ne sont pas conformes avec la situation de notre peuple et de notre pays ».
Tags: Rationalisation Dépenses Dénonciation Guy Marius Sagna