Lors de sa réunion ordinaire à Thiès, le Bureau politique de la République des Valeurs/Réewum Ngor, dirigé par Thierno Alassane Sall (TAS), a dressé un constat alarmant de la situation du Sénégal, marquée par une « fatigue sociale généralisée » et des attentes citoyennes insatisfaites. Le parti dénonce le « silence intolérable » du gouvernement face aux souffrances du peuple.
Une crise économique asphyxiante
RV pointe une crise économique sévère : « Les ménages étouffent. La vie chère est une réalité quotidienne. Les prix flambent, les salaires stagnent, les poches sont vides. » À l’approche de la Tabaski, l’inquiétude croît, notamment chez les familles modestes. Le chômage s’aggrave, alimenté par des licenciements injustifiés, souvent dans le secteur public, tandis que les initiatives pour l’emploi restent « ponctuelles et assistancielles ». RV exige un « plan d’urgence économique » ciblant les ménages modestes, les jeunes, les femmes et les travailleurs informels, et exprime sa solidarité avec les victimes de licenciements abusifs.
Opacité budgétaire
Le parti fustige l’endettement opaque de l’État et l’adoption du budget 2025 sans débat parlementaire ni rapport d’exécution public. « Une telle opacité est inacceptable dans une République transparente », martèle RV. Une question orale sera adressée cette semaine au ministre des Finances par le député TAS.
Abandon du monde rural
Dans les campagnes, RV dénonce l’abandon des agriculteurs : « Pas de semences de qualité, pas d’outils, pas de débouchés. » Le parti propose une refonte de la politique agricole autour de cinq priorités : accès équitable aux intrants, pôles de production et transformation locaux, organisation des filières, promotion de l’agroécologie et création d’une assurance agricole nationale.
Inondations : Une tragédie récurrente
RV critique la gestion des inondations, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal, où des familles sinistrées vivent dans des abris précaires sans aide suffisante. Le parti réclame des secours immédiats, des abris dignes, un plan de relogement durable et une coordination entre collectivités, ONG et partenaires. « Protéger les citoyens vulnérables est le cœur du rôle de l’État », insiste RV.
Gouvernance clanique
Le parti s’alarme d’une « gouvernance clanique » marquée par des « voyages inutiles », un « faste ostentatoire » et le remplacement de fonctionnaires compétents par des proches du régime, choisis pour leur loyauté plutôt que leurs compétences. Cette pratique, selon RV, menace l’équité et la cohésion nationale. « Un pays ne se dirige pas comme un patrimoine privé », dénonce-t-il.
Face à ces dérives, République des Valeurs prône une « République de justice » avec un État au service de tous, une gouvernance éthique et transparente, et une société inclusive. Le parti croit en un Sénégal où l’intérêt général prévaut, les institutions protègent les citoyens et chacun a droit à une vie digne. « Il est temps de parler vrai, de retisser la confiance et de remettre les Sénégalais au cœur du projet national », conclut RV.
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