Le rejet de la proposition de loi du député Thierno Alassane Sall portant abrogation de la loi d’amnistie et la rencontre tripartite gouvernement-syndicat-patronat sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, mercredi, la proposition de loi de Thierno Alassane Sall (non-inscrit) visant à abroger la loi d’amnistie des faits susceptibles de revêtir une qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle en lien avec les violentes manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, invoquant une ‘’non-conformité budgétaire’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’la +majorité+ dit niet’’ à la proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie.
‘’Le bureau de l’Assemblée nationale rejette, pour +non-respect des exigences constitutionnelles en matière budgétaire, la proposition de loi du député Thiermo Alassane Sall. (…). Le bureau valide la proposition du député Amadou Ba de Pastef pour une abrogation partielle et une révision de certains articles de la loi d’amnistie’’, rapporte Sud
Pour Le Quotidien, ‘’Pastef drible Thierno Alassane Sall’’. ‘’Le Bureau de l’Assemblée nationale rejette la proposition de loi de Thierno Alassane Sall portant +abrogation de la loi d’amnistie+ en se basant sur l’Article 82 de la Constitution et l’Article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée’’, écrit le journal.
‘’Selon la majorité, sa proposition ne respecte pas les exigences constitutionnelles en matière budgétaire. Alors que celle d’Amadou Bâ de Pastef, qui parle d’une +interprétation de la loi d’amnistie+, a été validée par le même Bureau hier. Elle a été envoyée à l’Exécutif pour avis et observations. Ce qui annonce une probable abrogation partielle’’, ajoute la publication.
Le quotidien L’As parle de ‘’rejet pur et simple’’ de la proposition de loi déposée par Thierno Alassane Sall.
Ce rejet, estime pour sa part, WalfQuotidien, dénote ‘‘l’attitude paradoxale’’ de Pastef dont ses candidats, à la présidentielle et aux législatives de 2024, avaient fait de l’abrogation de cette loi, ‘’leur thème principal de campagne’’.
Vox Populi se fait écho de la ‘’colère noire’’ de Thierno Alassane Sall qui accuse Pastef de ‘’ne pas vouloir la justice’’.
Le même journal aborde également la rencontre tripartite gouvernement-syndicats-patronat prévue cet après-midi.
‘’Le front social en ébullition, depuis quelques semaines, les autorités étatiques se sont lancés dans une dynamique de ramener la paix. C’est ça tout le sens de la grande rencontre syndicats-gouvernement-patronat prévue ce jeudi 27 février 2025 à Dakar. Une rencontre qui sera +une оcсаsion pour les organisations syndicales, les organisations d’employeurs d’exprimer leurs doléances et préoccupations au gouvernement qui se chargera d’y répondre à travers l’invitation à négocier un Pacte de stabilité sociale’’, écrit le journal, citant le Bureau d’information et de communication gouvernementale (Bic-Gouv).
Selon L’Observateur le gouvernement ‘’fait face à un test crucial’’.
‘’Tout se joue aujourd’hui, dans l’après-midi. Le Premier ministre Ousmane Sonko qui a convoqué la grande rencontre tripartite (syndicats-gouvernement-patronat) va tenter d’apporter des solutions aux préoccupations pressantes des acteurs sociaux, pour désamorcer la bombe du front social en ébullition’’, dit L’Obs.
Dans le quotidien Le Soleil, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal, explique que l’objectif de cette rencontre est d’’’engager les acteurs pour une trêve sociale’’.
‘‘Ce rendez-vous illustre la volonté des plus hautes autorités de l’Etat d’ériger le dialogue social et la négociation collective comme leviers de stabilité sociale. L’objectif global étant d’être à l’écoute des forces vives du monde du travail (secteur privé et administration publique) afin de concilier les attentes des différentes parties au vu du contexte actuel. D’ailleurs, nous comptons institutionnaliser pour parvenir à une paix sociale durable. Pour cette première rencontre, les échanges porteront notamment sur la situation économique et financière du pays ; la situation d’exécution des accords et les demandes nouvelles ; la situation des institutions de sécurité sociale ; les systèmes de rémunération ; les attentes; engagements et contreparties pour la signature d’un pacte social; la situation des contractuels dans la Fonction publique’’, dit le ministre dans le journal.