L’affaire ‘’Kocc Barma’’, la mobilisation des partisans du député Farba Ngom et d’autres sujets se rapportant à la politique et au tourisme sont au menu des quotidiens reçus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Libération met en exergue l’affaire ‘’Kocc Barma’’ et signale que ‘’l’enquête s’oriente vers des liaisons dangereuses’’.
Une enquête a été ouverte après l’arrestation du nommé El Hadj Babacar Dioum, présenté comme le cerveau d’une affaire de collecte illégale de données personnelles, de détention et de diffusion de contenus pornographiques, d’extorsion de fonds et de blanchiment de capitaux.
El Hadj Babacar Dioum, soupçonné d’être celui qui se cache derrière le pseudonyme “Kocc Barma”, est poursuivi pour notamment association de malfaiteurs, stockage et diffusion de données à caractère personnel, d’images contraires aux bonnes mœurs et pédopornographiques, atteinte à la vie privée.
Dans sa livraison du jour, Libération note que ‘’’l’arrestation d’El Hadil Assane Demba a donné une autre tournure à l’affaire ‘’Kocc Barma’’. ‘’Intercepté à l’Aéroport Blaise Diagne, jeudi soir, alors qu’il tentait de quitter le pays puis retenu dans les locaux de la DSC (Division spéciale cybersécurité) pour nécessité de l’enquête, El Hadi Assane Demba a été finalement placé en garde à vue pour association de malfaiteurs, collecte illicite de données, diffusion de données à caractère personnel, atteinte à l’intimité de la vie privée, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, pornographie enfantine, pédophile, extorsion de fonds et complicité de ces chefs’’, écrit la publication.
‘’Surnommé le bourreau des célébrités, El Hadji Assane Demba n’est pas un inconnu dans le monde de la délinquance numérique. L’informaticien, âgé aujourd’hui de 39 ans, avait été arrêté courant 2013 pour avoir volé les identités numériques de Macky Sall, Cheikh Amar, Yérim Sow. Depuis lors il s’était fait discret jusqu’à l’arrestation d’El Hadji Babacar Dioum alias Kocc Barma’’, rappelle le journal.
Mais, note Libération, ‘’l’audition surprise dans cette affaire est bien celle d’un responsable politique en l’occurrence Mame Boye Diao. Interrogé hier soir puis libéré sans charge, l’ancien directeur des Domaines était entendu sur des échanges récent avec El Hadji Assane Demba qui serait son +informaticien+’’.
L’Observateur aussi évoque cette audition. ‘’A la Division spéciale de cybersécurité, des têtes continuent de tomber dans l’affaire dite Kocc. Après l’arrestation d’un certain El. H. D. cueilli à l’AIBD, les limiers qui s’intéressent aux accointances suspectes avec ce dossier, ont indexé l’ancien patron des domaines, Mame Boye Diao qui a été entendu hier’’, écrit le journal.
Concernant la justice toujours, le même journal rapporte que ‘’le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a formellement saisi le Procureur général par courrier, lequel a été transmis selon la voie hiérarchique jusqu’au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar, Ibrahima Ndoye, chargé de diligenter l’enquête sur les morts de 2021 à 2024’’.
L’Observateur se fait également l’écho de la marche organisée à Ourosogui pour la libération de Farba Ngom, en détention depuis le 27 avril pour des délits supposés de ‘’blanchiment d’argent, association de malfaiteurs et complicité d’escroquerie’’.
‘’Les partisans de Farba Ngom se sont mobilisés, samedi pour dire stop à +l’acharnement+ contre leur leader. Ils ont tenu une marche pacifique pour la libération du député maire des Agnam, en prison depuis février et dont l’état de santé s’est détérioré’’, écrit pour sa part L’As.
Selon Vox Populi, ‘’Matam bat le macadam pour la libération de Farba Ngom’’. ‘’Une marée humaine exige la libération de Farba Ngom’’, dit Les Echos.
En politique, EnQuête note que c’est ‘’le temps du renouveau’’ à l’Alliance pour la République (APR) après la perte du pouvoir.
‘’Les pertes de pouvoir sont souvent des moments difficiles pour les partis politiques. En sus du divorce brutal et radical avec les masses, c’est aussi le moment des trahisons, reniements et autres petits meurtres perpétrés par les plus proches, ceux qui ont le plus bénéficié des privilèges. Chose rare, alors que les barons fuient le navire, l’APR attire de nouveaux visages dont l’écrivain Hamidou Anne est un des symboles’’, écrit le journal.
Le Soleil met le focus sur les freins au développement du tourisme local et titre : ‘’Entre barrières financières et tabous culturels’’.
”A Saly comme partout sur le littoral, les populations locales ne profitent que très peu des établissements touristiques. Entre la cherté des pensions et le regard social, les promoteurs doivent redoubler d’efforts pour attirer une clientèle nationale qui pourrait bien participer à la relance du secteur touristique au Sénégal’’, souligne la publication.