Les quotidiens insistent mardi sur le “malaise” que vivrait la justice, un sujet qu’ils traitent en même temps que plusieurs thématiques liées à la conjoncture économique du pays, jugée difficile.
“Le malaise est profond”, affiche le quotidien Enquête, au sujet des relations entre le chef du gouvernement sénégalais, Ousmane Sonko, et l’Union des magistrats du Sénégal (UMS).
“Après les politiques et les médias, le Premier ministre Ousmane Sonko devra aussi faire face à un vent de révolte qui souffle de plus en plus au sein de la magistrature”, écrit cette publication.
Le journal revient ainsi sur un débat suscité par des propos tenus par le chef du gouvernement, le 1er juillet dernier, dans lesquels il soutenait notamment que la justice est “l’un des plus gros problèmes du Sénégal”. Des propos et d’autres critiques qui auraient été mal prises.
“Si nous rompons le fil de la confiance avec la justice, c’en est fini de notre République”, a pour sa part réagi Me Aïssata Tall, député de l’opposition, dans des propos rapportés par le journal Le Quotidien.
“La rupture ne peut être différée”
Tribune et Walfquotidien s’intéressent plutôt à la cherté de la vie et à l’insécurité, le premier des deux journaux cités répétant que le quotidien des Sénégalais est “devenu un parcours d’obstacles”.
*Walfquotidien, en ce qui le concerne, ouvre sa une sur une interrogation de l’économiste Meïssa Babou : “A quand la rupture ?” “L’attente commence à être longue. Les Sénégalais qui fondaient un immense espoir sur Pastef attendent des choses concrètes”, écrit le journal, citant l’économiste et enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
“[…] L’excès de prudence, aussi louable soit-il, ne doit pas servir de refuge à l’inaction. La rupture ne peut être différée. Elle est attendue à tous les niveaux”, ajoute Meïssa Babou, d’après Walfquotidien.
L’info s’intéresse aux revendications des médecins en spécialisation, “main d’œuvre gratuite” du système sanitaire sénégalais. “Les hôpitaux ne nous reconnaissent pas officiellement. C’est comme si nous exercions illégalement la médecine”, explique docteur Abou Tall, président de leur collectif, cité par le journal.
Pour le reste, les journaux reviennent sur le bilan que le groupe parlementaire “Takku Wallu” de l’opposition fait de la session ordinaire unique 2024-2025 de l’Assemblée nationale, marquée par “de nombreuses entorses” au règlement intérieur de l’institution, de l’avis de Aïssata Tall Sall, présidente dudit groupe, dont les critiques sont relayées par Source A.
La procréation médicalement assistée, un recours “hors de portée”
Sud Quotidien rapporte que l’opposition parlementaire a animé une conférence de presse, lundi, pour notamment dénoncer “la mainmise de l’exécutif sur les travaux parlementaires”.
L’Observateur annonce que l’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, en détention depuis mai dernier dans le cadre de la “reddition des comptes”, a obtenu une liberté provisoire et a été placée, dans la foulée, sous bracelet électronique.
“Un retournement de situation à la fois rare et hautement symbolique, au cœur d’une affaire marquée par de multiples rebondissements”, note L’Observateur. Le quotidien L’As également revient sur la même information.
Mme Gladima a été inculpée pour détournement de deniers publics, relativement à l’utilisation d’un fonds de 1 milliard de FCFA destiné à un projet de construction d’un centre gravimétrique à Kédougou, la région du sud-est du Sénégal.
Le Soleil ouvre son édition sur la procréation médicalement assistée qui “existe désormais au Sénégal et constitue un recours pour certains couples qui ont du mal à enfanter. Cependant, ajoute le journal, il faut débourser 2,5 millions de francs CFA [pour en bénéficier], un montant exorbitant pour le Sénégalais lambda”.