La “marche nationale” qu’un front de l’opposition prévoit d’organiser ce vendredi est l’un des sujets les plus commentés dans les quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), lancé le 9 février 2025, “se teste aujourd’hui avec une marche nationale pacifique sur l’ensemble du territoire”, écrit Sud Quotidien.
Cette marche est organisée “après plusieurs annonces de mobilisation restées sans suite […]”. Il s’agit donc d’un test “grandeur nature pour l’opposition”, selon Sud Quotidien.
“Bataille de foules”, titre à ce sujet WalfQuotidien, selon lequel “la bataille de la communication politique [est désormais] engagée” entre le pouvoir et l’opposition.
“Après l’annonce par Ousmane Sonko du meeting de Pastef le 8 novembre, l’opposition organise deux manifestations ce vendredi et le 8 novembre”, avance WalfQuotidien.
Le journal cite un analyste politique selon lequel pour le parti Pastef au pouvoir, “il s’agit de maintenir sa popularité”, alors que l’ambition de l’opposition est de “renverser la tendance” de l’opinion.
Selon le quotidien L’As, l’Alliance pour la République, le parti de l’ancien président Macky Sall, a tenu un point de presse hier jeudi pour inviter les citoyens “à répondre massivement à l’appel à manifester du Front pour la défense de la démocratie et de la République […] pour dénoncer la vie chère et les atteintes aux libertés”.
Les quotidiens, parallèlement à ce sujet, traitent de questions relevant de la problématique de la liberté de la presse, après l’interpellation des journalistes Maïmouna Ndour et Babacar Fall, finalement remis en liberté. Il leur était reproché d’avoir interviewé Madiambal Diagne, patron du groupe de presse Avenir Communication (privé).
M. Diagne, visé par un mandat d’arrêt international, avait fui fin septembre le Sénégal pour la France, malgré une interdiction de quitter le territoire sénégalais.
“La presse décide de tenir tête au monstre”, écrit le quotidien L’As en revenant sur la mobilisation des médias sénégalais “pour exprimer leur soutien à Maïmouna Ndour Faye (7TV) et Babacar Fall (RFM), récemment arrêtés puis libérés après deux jours de tension autour de leur rôle dans le traitement d’une affaire judiciaire controversée”.
“Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall sont libérés. Mais la mobilisation des organisations de la presse reste intacte”, écrit Le Quotidien, selon lequel le Front de défense de la liberté de presse (FDLP), nouveau cadre mis en place, en a profité pour appeler “à plus de sérénité dans les relations entre l’Exécutif et la presse”.
Les quotidiens ont publié un éditorial commun dans lequel ils affirment que l’Etat de droit “vacille [au Sénégal], la liberté de la presse chancelle et la machine répressive, que l’on croyait endormie, tente de reprendre la main”.
Mais de l’avis du quotidien Yoor-Yoor, “le double défi” auquel le Sénégal se trouve confronté, c’est de “garantir une justice transparente et restaurer la responsabilité dans les médias”.
“Si la liberté d’informer reste un pilier de la démocratie, elle ne peut justifier ni provocation, ni mépris des procédures légales. Assainir les médias et réformer la justice sont désormais des urgences nationales pour protéger l’Etat et les citoyens”, écrit le journal.
Le Soleil s’intéresse à un tout autre sujet relatif à un don de sang organisé par le personnel de la présidence de la République, suite aux “nombreux appels” du directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
Le journal rapporte que le personnel de la présidence de la République a eu écho de ces appels et s’est “mobilisé” pour contribuer à résorber le “gap annuel de 50.000 poches [de sang] à combler” au Sénégal, selon le Centre national de transfusion sanguine.

 
									 
					