L’intérêt des quotidiens parvenus mercredi à l’APS se partage entre plusieurs sujets, parmi lesquels la participation du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à la TICAD, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique.
Le Soleil rapporte à ce sujet que le chef de l’Etat sénégalais et son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani “ont eu un entretien en tête-à-tête”, au Japon, en prélude à la 9e édition de la TICAD.
Selon le journal, cette rencontre entre les deux leaders “s’inscrit dans la dynamique de renforcement des liens de coopération bilatérale entre le Sénégal et la République islamique de Mauritanie”.
Pour le reste, les quotidiens s’intéressent à des sujets relatifs aux questions de gouvernance, en lien souvent avec des hommes politiques, comme dans l’affaire Arcelor Mittal, qui revient de plus belle au-devant de l’actualité.
L’Observateur, à l’image de plusieurs autres journaux, annonce que l’ancien ministre des Mines Aly Ngouille Ndiaye est attendu ce mercredi à 10 heures, devant le doyen des juges d’instruction près le tribunal de grande instance de Dakar, en lien avec cette affaire.
Des ”éclaircissements” attendus dans l’affaire Arcelor Mittal
“Le ballet des auditions dans l’affaire Arcelor Mittal s’ouvre aujourd’hui avec l’audition d’Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’Industrie et des Mines, sur le protocole de paiement” de 140 millions de dollars, dans le cadre du contentieux ayant opposé l’Etat du Sénégal au géant sidérurgique.
D’après L’Observateur, Aly Ngouille Ndiaye devrait être “invité à apporter des précisions sur son rôle dans le processus ayant conduit” au paiement de cette somme, en vue d’éclaircir les décisions prises dans cette affaire sous le régime de Macky Sall (2012-2024).
Libération signale que le magistrat instructeur va aussi convoquer l’ancien ministre du Budget Birima Mangara, lui aussi comme témoin, en vue d’élucider cette affaire dans laquelle le parquet avait ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs, corruption, recel, blanchiment de capitaux, escroquerie et complicité.
“Au cœur de la procédure, déclenchée par une plainte de l’agent judiciaire de l’Etat, figure l’accord transactionnel conclu le 30 mai 2024 entre l’Etat du Sénégal et Arcelor Mittal”, explique Libération.
Le journal rappelle que l’Etat du Sénégal avait porté plainte contre Arcelor Mittal devant la Chambre de commerce internationale, suite au non-respect par la multinationale du protocole d’accord pour le développement, l’exploitation minière, industrielle et la construction d’infrastructures relatives au gisement de fer de la Falémé.
Les accusations de TAS relatives à un marché d’électrification rurale
“Dans une sentence partielle rendue le 3 septembre 2013, ajoute Libération, la Cour avait constaté qu’Arcelor Mittal avait commis de graves manquements”, avant de renvoyer la procédure à une phase ultérieure qui devait porter sur la responsabilité et les réparations éventuelles qui pourraient être dues par Arcelor Mittal à l’Etat du Sénégal.
Une affaire pouvant en cacher une autre, L’As annonce que le député Thierno Alassane Sall a annoncé avoir décidé de saisir la justice sur “l’utilisation des avances de démarrage liées au marché d’électrification rurale de 37 milliards de francs CFA liant l’ASER à l’entreprise espagnole AEE POWER EPC”.
Le député “persiste et signe et fait des accusations sur 37 milliards”, note le Vox Populi, avant de donner la parole au directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). “Nous sommes convaincus d’avoir raison dans cette affaire. Il en est conscient, mais il continue de tenter de manipuler”, déclare Jean-Michel Sène en parlant de Thierno Alassane Sall.
“Après son séjour en Espagne pour les besoins” d’une enquête qu’il dit avoir menée, “le député Thierno Alassane Sall est revenu à la charge. Il accuse le DG de l’ASER et l’Etat du Sénégal de détournement de 37 milliards du marché d’électrification de 1600 villages attribué à l’entreprise AEE Power”, écrit Walfquotidien.
Le journal Le Quotidien évoque une “nouvelle décharge électrique” de Thierno Alassane Sall, qui “traque les responsables” de ce qu’il considère comme des “irrégularités majeures”, selon le quotidien Les Echos.