Les quotidiens, dans une large mesure, reviennent mardi sur la plénière de l’Assemblée nationale consacrée la veille aux questions d’actualité au gouvernement.
“Hier [lundi], face aux députés, dans le cadre de la séance ‘Questions d’actualité’, le chef du gouvernement n’a pas mâché ses mots sur les sujets sur lesquels il a été interpellé” par les députés, rapporte le quotidien Le Soleil.
Le journal juge que le Premier ministre a été “sans filtre” lors de ses échanges avec les députés sur des sujets se rapportant à la justice, aux dérives dans les médias, aux réformes projetées ou en cours de mise en œuvre par le pouvoir.
“L’opposition, la presse et ses chroniqueurs sont avertis. Devant les députés lors des Questions d’actualité au gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait un discours musclé. Il a décrété la tolérance zéro”, écrit Walfquotidien en affichant à sa une : “Sonko bande les muscles”.
“On m’accuse d’être à l’origine de tout. Je n’ai jamais fait arrêter quelqu’un […] J’apprends [ces choses] à travers la presse, comme tout le monde. Mais sur ces questions-là, je vous dis qu’à partir d’aujourd’hui, j’assume”, a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Vox Populi.
“Sonko foudroie l’opposition”
L’As note que le Premier ministre, “boycotté” par l’opposition dont les députés avaient refusé de participer aux débats, “bande les muscles et menace” : “Ce sera zéro tolérance”, a-t-il décrété selon ce journal.
Le journal Le Quotidien fait observer que l’opposition parlementaire ayant boycotté cette plénière, le Premier ministre “en a profité pour lancer des piques à la minorité parlementaire”. “Sonko tout show”, affiche-t-il à sa une. “Sonko foudroie l’opposition”, renchérit L’info au sujet des “attaques tous azimuts contre lui et le régime”.
“Désormais, la diffusion de fausses nouvelles, c’est zéro tolérance”, insiste-t-il dans des propos repris à sa une par Libération, lequel quotidien annonce par ailleurs que les projets de loi sur les lancers d’alerte et la réforme de l’OFNAC, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, seront “bientôt transmis à l’Assemblée nationale”.
“Le système est toujours là. Il y a les mêmes agents, les mêmes hauts fonctionnaires, les mêmes magistrats, entre autres. L’Etat profond est encore là, avec ses habitudes”, écrit Source A, citant un Ousmane Sonko “proc’ XXXL de la rue publique”.
Sud Quotidien considère qu’au-delà de ses piques et répliques, Ousmane Sonko “fixe [également] sa ligne” politique sur différents sujets, comme l’emploi et l’accès à l’information et la protection des lanceurs d’alerte.
Une dizaine d’arrestations dans l’affaire du Fonds force Covid-19
En plus des questions d’actualité au gouvernement, les journaux font état de rebondissements dans l’affaire du Fonds force Covid-19. “La machine judiciaire s’emballe”, affiche le quotidien Enquête, concernant les cas présumés de corruption et d’abus de fonction dans la gestion du Fonds de riposte contre les effets du Covid-19.
L’ancien ministre Mansour Faye, par exemple, était à la Division des investigations criminelles (DIC) où les raisons de son interdiction de quitter le territoire lui ont été notifiées.
M. Faye, qui a occupé plusieurs postes ministériels, dont celui des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement sous le régime du président Macky Sall, reste “suspendu à la mise en accusation qui doit être votée par l’Assemblée nationale”, renseigne Enquête.
L’Observateur rapporte qu’au ministère de la Santé également, “les masques tombent”. Le journal évoque les dessous d’une “enquête explosive”, précisant que plusieurs responsables de ce département ministériel sont convoqués à la Division des investigations criminelles (DIC) en vue d’un déférement au parquet.
Le quotidien Les Echos fait les comptes dans cette affaire. Il signale qu’une dizaine d’arrestations ont été opérées hier lundi par la DIC, pendant que des directeurs en charge de l’administration générale (DAGE) des ministères concernés, des fournisseurs et intermédiaires ont été placés en garde à vue.
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