Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent de l’affaire “Kocc Barma”, de la réforme de l’éducation et divers autres sujets relatifs à la politique.
Plusieurs quotidiens tentent vendredi de dresser le portrait-robot de la personne qui se cache derrière le “monstre numérique” qui se fait appeler “Kocc Barma”, en lien avec une affaire de détention et de diffusion de contenus pornographiques.
Une enquête a été ouverte après l’arrestation du nommé El Hadj Babacar Dioum, présenté comme le cerveau d’une une affaire de collecte illégale de données personnelles, de détention et de diffusion de contenus pornographiques, d’extorsion de fonds et de blanchiment de capitaux.
El Hadj Babacar Dioum, soupçonné d’être celui qui se cache derrière le pseudonyme “Kocc Barma”, est poursuivi pour notamment association de malfaiteurs, stockage et diffusion de données à caractère personnel, d’images contraires aux bonnes mœurs et pédopornographiques, atteinte à la vie privée.
Un réseau sophistiqué de chantage à caractère sexuel
“Malgré les éléments compromettants découverts dans son ordinateur personnel […], El Hadj Babacar Dioum a campé sur sa position face aux enquêteurs [en niant les faits qui lui sont reprochés]. Il n’a exprimé ni regrets, ni compassions”, écrit le quotidien Libération, qui dévoile à sa une le visage du mis en cause.
La photo du mis en cause fait également la première page du quotidien Yoor-Yoor, selon lequel les enquêteurs ont trouvé dans la machine d’El Hadj Babacar Dioum “9.000 fichiers retraçant des paiements effectués par des victimes pour empêcher la publication de leurs vidéos à caractère intime”.
Il l’administrateur central de deux “plateformes sulfureuses […] tristement connues pour la diffusion de contenus intimes sans autorisation”, souligne Yoor-Yoor.
“Cinq années d’investigations méticuleuses ont permis à la Division spéciale de cybersécurité (SDC) de neutraliser l’un des réseaux les plus sophistiqués de chantage à caractère sexuel jamais démantelés au Sénégal”, ajoute la même publication.
Le quotidien 24 Heures évoque la refondation du système éducatif en revenant sur une rencontre de cadrage et de stabilisation de la planification sur la réforme circulaire, présidée la veille par le ministre de l’Education nationale. Moustapha Guirassy “jette les bases d’une école refondée”, ajoute Walfquotidien, en parlant du même sujet.
Deux bulldozers pour la “dépollution” des terres en Casamance
Au cours de cette rencontre, Moustapha Guirassy “a décliné la vision du gouvernement pour une refondation profonde de l’école sénégalaise”, en vue de la mettre “en phase avec les aspirations nationales et les défis du XXIe siècle”, rapporte L’info.
Concernant les sujets politiques, Walfquotidien évoque “certaines incompréhensions entre camarades de parti” au sein de Pastef, la formation au pouvoir. L’As enfonce le clou en pointant les “critiques des militants”, un “contexte économique peu enviable” et un chef de l’Etat “visiblement à la croisée des chemins”.
L’As annonce par ailleurs que l’ancien président sénégalais Macky Sall a remanié son appareil politique. “Hamidou Anne et Pape Malick Ndour prennent du galon”, devant respectivement coordinateur national de la cellule analyses et prospective (CAP) et coordinateur national de la convergence des cadres républicains (CCR), précise Le Quotidien.
Selon Sud Quotidien, la société civile invite le Premier ministre “à reprendre la main”, face à la paralysie du service public de la justice, conséquence de plusieurs semaines de grève des travailleurs de ce secteur. Des responsables de la société civile, dont Alioune Tine, président du think tank AfrikaJom Center, “appellent le chef du gouvernement à s’impliquer personnellement pour désamorcer une crise qui menace gravement les droits des citoyens et l’image de l’institution judiciaire”, écrit le journal.
Le Soleil annonce la réception, par le Premier ministre, Ousmane Sonko, de deux bulldozers pour le déminage humanitaire en Casamance, la région méridionale du Sénégal. “Ces deux machines, offertes par le Japon, vont accélérer le processus de dépollution des terres dans le sud du pays”, indique le journal.