La question de la ”dette cachée” du Sénégal revient au centre de l’actualité, à la faveur des dernières déclarations, sur ce sujet, de la directrice générale du Fonds monétaire internationale. Des propos sont abondamment commentés par les quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
“Une dette a été cachée et elle a été révélée au grand jour”, a déclaré la directrice générale du FMI dont les propos sont rapportés par plusieurs quotidiens dont Libération.
Les quotidiens sont d’accord pour dire que déclarations donnent raison aux autorités actuelles du Sénégal qui ont soutenu, à leur arrivée, avoir mis à jour une ”dette cachée” sous le précédent régime.
L’As, par exemple, estime que le FMI “clôt le débat” sur ce point. “Il a fallu du temps pour comprendre pourquoi cela s’était produit, en mesurant l’ampleur et en déterminant la marche à suivre. Mais aujourd’hui, la situation est claire”, a dit Kristalina Georgieva, citée par le même quotidien.
Selon Source A, pour la première fois, le FMI parle de ce sujet, sans mettre de gants, confirmant qu’il s’agit bien d’une “dette cachée” sous l’ancien régime. “Macky Sall, seul contre tous”, peut-on lire à la une du journal.
“Il s’agissait d’une dette dissimulée et les autorités [actuellement au pouvoir au Sénégal] ont eu le courage de la révéler”, insiste Kristalina Georgieva dans d’autres propos rapportés par le quotidien L’info.
Le quotidien Yoor-Yoor précise que cette “dette cachée” est évaluée à 7 milliards de dollars. “Cette révélation éclaire d’un jour nouveau la situation financière dub Sénégal, valide les alertes du Premier ministre Ousmane Sonko et met à nu les tentatives de déni et de minimisation du précédent pouvoir”, commente cette publication.
Le quotidien relève que la directrice générale du FMI “a conforté les déclarations des autorités sénégalaises concernant la dette du pays. Elle est même allée jusqu’à les rassurer sur la conclusion d’un accord de partenariat avec le Fonds”.
Le Soleil pointe des “échos rassurants” venus de Washington et du Fonds monétaire international, l’institution financière internationale et le Sénégal étant “résolument tournés vers un nouveau programme de financement”.
La dernière sortie de Kristalina Georgieva, en marge des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale, “a donné plus de garantie et d’assurance”, selon la même publication.
L’Observateur fait état d’une “grosse polémique” née de cette déclaration du FMI. Le parti de l’ancien président Macky Sall, écrit-il, “met en doute la possibilité de dissimuler des dettes alors que le pays a toujours payé ses créanciers”.
Les quotidiens reviennent également sur la remise du Livre blanc sur le massage du camp de Thiaroye, où des soldats africains ayant servi sous le drapeau français ont été exécutés, le premier décembre 1944.
Le président Bassirou Diomaye Faye, en recevant ce Livre blanc, a indiqué ce document constitue “une étape décisive” dans le rétablissement de la vérité historique autour de ce drame, rapporte Le Soleil.
Sud Quotidien reprend les mêmes déclarations du chef de l’Etat, Walfquotidien soulignant pour sa part que l’attitude de la France, dans la production de ce Livre blanc, “n’est pas du goût du Sénégal”. Bassirou Diomaye Faye a exprimé, à ce sujet, “son amertume lors de la cérémonie de réception de l’ouvrage”, rapporte le journal.
Le Quotidien relève aussi que le président Faye “est déçu par le comportement de la France ‘dans la mise à disposition complète des archives’, qui n’a pas toujours été à la hauteur de nos espérances”.
“Par contre, poursuit Le Quotidien, il a ordonné la poursuite des fouilles archéologiques”, qui permettraient d’approfondir les recherches pour rétablir la vérité historique dans cette affaire.