Les quotidiens parvenus lundi à l’APS abordent la conjoncture économique difficile du Sénégal, en lien le plus souvent avec des problèmes de gouvernance.
Le Quotidien et WalfQuotidien reviennent sur la dernière dégradation de la note souveraine du Sénégal. ‘’Le Sénégal en dessous des standards’’, titre à ce sujet le premier des deux quotidiens nommés.
‘’Après Moody’s, c’est au tour de l’agence de notation américaine Standard &Poor’s de décerner une mauvaise note au Sénégal’’, écrit Le Quotidien, soulignant que le pays, à cause de la note ‘’B négative’’ attribuée par Standard & Poor’s, ‘’va devoir emprunter à un taux d’intérêt plus élevé qu’auparavant’’.
Selon le journal, le rapport de la Cour des comptes ‘’sur l’état des finances publiques et une dette plus élevée que celle annoncée par les anciennes autorités ne sont pas étrangers à cette dégradation’’.
‘’Les Sénégalais risquent de boire le calice jusqu’à la lie’’, écrit WalfQuotidien, selon lequel la mauvaise santé de l’économie sénégalaise se manifeste déjà par ‘’des licenciements en masse et la double dégradation de la note souveraine du Sénégal’’.
‘’Déficit structurel’’ et ‘’dysfonctionnements’’ à l’aéroport Blaise-Diagne
Le même journal, alarmiste, affirme que ce ‘’n’est que l’arbre qui cache la forêt’’. ‘’Le pire est à venir, avec l’arrêt des subventions énergétiques qui va occasionner une hausse des prix des facteurs de production et, donc, du coût de la vie’’, prédit WalfQuotidien.
L’As évoque le ‘’licenciement de 500 travailleurs’’ à l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass (AIBD). ‘’Un comité ad hoc [va être] mis en place, ce 3 mars, pour [élaborer] un plan social urgent’’, annonce Libération.
Il aura ‘’pour mission d’élaborer, dans les plus brefs délais, un plan social ‘devenu inéluctable’, afin de préserver l’outil de travail’’, précise Libération.
L’‘’insoutenable masse salariale’’ de l’AIBD en est l’une des causes, selon son directeur général.
Cheikh Bamba Dièye, dont les propos sont rapportés par Libération, évoque, parmi les difficultés rencontrées par l’AIBD, un ‘’déficit structurel’’ et des ‘’dysfonctionnements’’ entravant ses projets de développement.
Le personnel de l’AIBD est passé, entre 2022 et 2024, ‘’de 275 à 938 agents’’, selon le quotidien Les Échos.
Source A estime, concernant la reddition des comptes, que l’ancien président Macky Sall pourrait être concerné par l’examen d’un projet de loi autorisant le président de la République ‘’à ratifier la convention entre le Sénégal et le Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2024 à Rabat’’.
Les membres des commissions parlementaires concernées par l’examen de ce projet de loi sont convoqués à Assemblée nationale, ce lundi.
‘’Une longue tradition d’accaparement des terres’’
L’Assemblée nationale ‘’passe la vitesse supérieure’’, note le journal. ‘’Quelques jours après la sortie du porte-parole du gouvernement sur les responsabilités présumées de l’ex-chef de l’État, concernant la situation des finances publiques’’, l’Assemblée nationale a convoqué les commissions parlementaires concernées, ce lundi à 11 heures, pour l’examen du projet de loi en question, signale Source A.
Le journal ajoute que ‘’l’acte posé par l’Assemblée nationale doit glacer le sang des proches et parents du prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye’’, même si personne ne peut dire précisément si Macky Sall est visé ou non.
Tribune rappelle que des responsables politiques de l’ex-majorité ou des hommes d’affaires proches de Macky Sall sont déjà en prison. ‘’D’autres dignitaires en ligne de mire’’, note le même journal en s’interrogeant : ‘’Reddition ou règlement de comptes avec l’ancien régime ?’’
L’Observateur révèle que des comptes bancaires de Tahirou Sarr et de Farba Ngom ont été saisis par le Pool judiciaire financier. Le journal, citant des sources judiciaires, rapporte que ‘’plusieurs dizaines de milliards de francs CFA ont été retrouvés dans leurs comptes, une version démentie par les avocats du maire des Agnam, qui parlent de 20 millions retrouvés’’.
Le quotidien EnQuête parle des ‘’scandales fonciers’’, qui sont récurrents au Sénégal. Il rappelle la ‘’longue tradition d’accaparement des terres’’ dans le pays. ‘’Pendant que les nationaux sont poursuivis par la clameur, écrit-il, les étrangers jouissent sans grand bruit de milliers d’hectares’’, lit-on dans EnQuête.
‘’Quid de la responsabilité des agents du cadastre, des domaines et de l’urbanisme ?’’, s’interroge le même journal.
S’agissant du règlement de la crise politique au Sénégal entre 2021 et 2024, le militant des droits de l’homme et président fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, suggère aux autorités de privilégier ‘’l’approche d’une justice transitionnelle’’, rapporte Sud Quotidien.
Le Soleil revient sur l’intégration de la pêche dans la nouvelle loi d’orientation agrosylvopastorale. La première version, adoptée en 2024, ‘’n’avait pas pris en compte’’ le secteur de la pêche. ‘’Celle en cours de révision entend rectifier le tir’’, annonce-t-il.