Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS reviennent très largement sur les promesses d’une accalmie sur le front social, avec la signature du Pacte de stabilité sociale en marge de la Fête du travail, la veille.
L’Etat, le patronat et les syndicats ont profité de la Fête du 1er mai pour signer une trêve sociale de trois ans, rapporte le quotidien Le Soleil. “Une signature de première main”, affiche à ce sujet Le Soleil pour mieux mettre en exergue l’importance de cet accord.
Preuve supplémentaire de cette importance, le journal note que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a “instruit le gouvernement de respecter les accords et engagements pris” relativement à ce Pacte de stabilité sociale”.
“Chacune de vos attentes sera examinée avec la plus grande attention”, a lancé le chef de l’Etat aux représentants des travailleurs lors de la cérémonie de remise de leurs cahiers de doléances, rapporte Sud Quotidien.
Renforcer la paix sociale pour les trois prochaines années
“Trêve de grève !”, affiche WalfQuotidien en parlant du Pacte de stabilité sociale comme d’une très bonne nouvelle. Le journal rend ainsi compte de la satisfaction des différentes parties d’être arrivées à cet accord. Il cite par exemple le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), Mody Guiro, qui évoque, à propos de ce pacte, un “tournant historique”.
WalfQuotidien fait remarquer que la signature de ce Pacte de stabilité sociale “est l’aboutissement de plusieurs mois de discussions”, avec pour principale ambition, “renforcer la paix sociale pour les trois prochaines années”.
“Ce contrat moral va ramener le calme dans le monde du travail”, estime Le Quotidien, d’autant que, selon le journal, le chef de l’Etat a assuré aux syndicats que le gouvernement “veillera au fonctionnement régulier des organes de pilotage et de suivi de la mise en œuvre dudit pacte de manière claire et sans équivoque”.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, de son côté, a donné “des gages” aux signataires du Pacte de stabilité sociale, relativement à “un respect scrupuleux de tous les engagements pris”, selon Le Quotidien.
Ce qui inspire la manchette suivante au quotidien L’info : “L’espoir des parties et les assurances de Sonko”. “Face aux partenaires sociaux, le Premier ministre a voulu être rassurant quant au respect des engagements de l’Etat, affirmant même […] qu’il serait ‘plus du côté des syndicats et du patronat que de l’Etat”’, écrit-il.
“Les cœurs n’étaient pas à la fête !”
L’info ajoute que les représentants des travailleurs et des employeurs, en l’occurence Mody Guiro et Baïdy Agne, ont pour leur part insisté sur les espoirs qu’ils placent dans ce pacte, tout en insistant sur le respect des engagements pris par l’Etat.
Source A relaie, à son tour, les assurances du Premier ministre. “Nous comptons respecter nos engagements de manière parfaite et intégrale. Je peux vous assurer que nous serons une maison de verre. Nous serons transparents”, a déclaré un Ousmane Sonko “tout sucre, tout miel”, selon le journal.
Malgré tout “les cœurs n’étaient pas à la fête !” ce 1er mai, si l’on en croit le quotidien EnQuête, qui rappelle le “calvaire” des travailleurs licenciés, se traduisant notamment par de nombreuses difficultés comme des enfants déscolarisés et des loyers impayés.
Selon Tribune, lors du rassemblement des centrales syndicales, “les travailleurs licenciés, habillés en rouge, ont interrompu le ministre Abbas Fall pendant qu’il tenait son discours. Ils ont déroulé un cercueil pour illustrer ‘la mort certaine des travailleurs licenciés et la cruauté de l’Etat […]”.
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