Les suites de l’arrestation d’un “monstre numérique” traqué depuis sept ans et le recrutement annoncé de 500 enseignants chercheurs font partie des sujets les plus en exergue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
Une enquête a été ouverte après l’arrestation du nommé El Hadj Babacar Dioum, en lien avec une affaire de collecte illégale de données personnelles, de détention et de diffusion de contenus pornographiques, d’extorsion de fonds et de blanchiment de capitaux.
M. Dioum, soupçonné d’être le “monstre numérique” opérant sous le pseudonyme “Kocc Barma”, a été déféré au parquet hier lundi. Il est poursuivi pour notamment association de malfaiteurs, stockage et diffusion de données à caractère personnel, d’images contraires aux bonnes mœurs et pédopornographiques, atteinte à la vie privée, détaille le quotidien Libération.
Selon Source A, El Hadj Babacar Dioum a nié être “Kocc Barma”, mais il a malgré tout bénéficié d’un retour de parquet dans l’optique de l’ouverture d’une information judiciaire dans cette affaire.
“Le procureur de la République n’a pas encore pris de décision par rapport à l’affaire dite ‘Kocc Barma’”. Seulement, “tout porte à croire que [ce] dossier va atterrir [devant] un juge d’instruction”, lit-on dans les colonnes de cette publication.
La réforme de l’Enseignement supérieur “désormais incontournable”
“Le voile se lève peu à peu sur l’empire Kocc Barma. Argent liquide, véhicules de luxe, etc. Des biens qui pourraient ouvrir la voie vers le chef de blanchiment de capitaux. El Hadj Babacar Dioum, qui a bénéficié, hier lundi, d’un retour de parquet, file tout droit vers l’instruction”, indique L’Observateur.
Plusieurs quotidiens annoncent un “recrutement exceptionnel” de 500 enseignants-chercheurs dans les universités publiques sénégalaises. “C’est la première phase d’un objectif global de 1500 recrutements visant à améliorer significativement le taux d’encadrement pédagogique dans les établissements publics d’enseignement supérieur”, relève Le Soleil.
Le quotidien EnQuête revient sur la même annonce en faisant le point de la situation. Le journal souligne que “près de 70%” des cours sont actuellement assurés par des vacataires “sans contrat, sans statut, ni perspectives”.
Si cette initiative “suscite espoir et enthousiasme’’, elle “soulève également des attentes pressantes, notamment du côté des vacataires”, note le même quotidien, selon lequel une réforme structurelle de l’enseignement supérieur parait “désormais incontournable”.
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, dont les propos sont cités par le quotidien 24 Heures, cet effort de recrutement “témoigne de l’intérêt que les autorités accordent au sous-secteur de l’enseignement supérieur”, en même temps qu’elle s’inscrit “dans une logique de transparence, de mérite et d’excellence académique”.
Une nouvelle coalition “à l’horizon de l’opposition sénégalaise”
Sur un tout autre sujet, L’As rapporte que l’opposant et maire déchu de Dakar, Barthélémy Dias, “passe à l’offensive”, au sujet de la révocation de son mandat de premier magistrat de la capitale sénégalaise. Il “n’a pas abdiqué dans sa lutte pour son rétablissement à son poste”, écrit le journal.
“Barth’ remonte au front”, affiche Le Quotidien, sur le même sujet. “Il est temps de faire face”, assène Barthélémy Dias dans des propos repris à sa une par WalfQuotidien. “On s’achemine vers de chaudes empoignades dans les jours [qui viennent]”, avance le journal.
WalfQuotidien d’ajouter que “face aux ‘violations des libertés’, aux arrestations de journalistes et chroniqueurs, Barthélémy Dias a annoncé la mise sur pied d’une vaste coalition regroupant des acteurs politiques, de la société civile, des activistes, pour faire face au pouvoir Pastef”.
“Une nouvelle coalition se profile à l’horizon de l’opposition sénégalaise”, renchérit Sud Quotidien, ajoutant que “ce front se veut large, inclusif et résolument en rupture avec ce que son initiateur”, en l’occurrence Barthélémy Dias, “dénonce comme une dérive autoritaire du régime en place”.
Le quotidien Yoor-Yoor évoque, pour sa part, une “grande offensive médiatique” du parti au pouvoir. Depuis quelques jours, rapporte le journal, “l’état-major de Pastef occupe l’espace médiatique pour faire face à l’opposition”.
“Entre discours musclés contre les contempteurs du Premier ministre, critiques sévères contre certains magistrats et appel à un remaniement ministériel, les Patriotes ne mâchent pas leurs mots depuis le 10 juillet 2025″, date d’une sortie très commentée du chef du gouvernement sénégalais, également président du parti au pouvoir, ajoute Yoor-Yoor.