Salimata Dieng, ancienne chargée de mission à la Présidence de la République, s’est exprimée publiquement sur les circonstances de son départ. L’ex-collaboratrice du chef de l’État affirme avoir été relevée de ses fonctions à la suite d’une publication qu’elle qualifie de « purement militante ».
Elle a tenu à souligner l’absence de rancœur envers le Président : « La dernière fois que j’ai vu Bassirou Diomaye Faye, il était encore entre les mains de la justice, au Cap Manuel », a-t-elle rappelé, précisant qu’elle ne nourrit aucun ressentiment à l’égard du chef de l’État.
La secrétaire générale adjointe de la jeunesse du parti au pouvoir dit même avoir accueilli positivement sa révocation : « Je voulais démissionner parce qu’on m’avait intimé l’ordre de me taire ou de partir », a-t-elle confié. « Je suis une chargée de mission qui travaillait au Palais et qui faisait correctement son travail », a-t-elle insisté, avant d’ajouter : « Le texte que j’ai publié est militant. J’ai été renvoyée pour cela, mais je n’en veux pas à Bassirou Diomaye. »
Une dénonciation sans « oreille attentive »
Interrogée sur le fait qu’elle n’ait pas d’abord porté sa situation devant les instances internes du parti, Salimata Dieng affirme n’avoir « trouvé aucune oreille attentive ». Elle estime d’ailleurs que sa publication ne comportait « aucun élément d’illégalité ».
Pour étayer sa position, elle cite l’exemple d’Ousmane Sonko, « qui, par conviction, avait dénoncé des dérives au niveau des Impôts et Domaines, au point d’être radié ». Elle insiste : « Ceux qui sont dotés de raison savent que je n’ai pas parlé pour moi. Je tiens à la fraternité qui soude notre parti. »
Un choix fait « en toute connaissance de cause »
Consciente des risques encourus, elle affirme avoir agi en toute connaissance de cause : « Je travaillais au Palais, j’étais payée, et je savais ce que je risquais avec ce post. Mais je tiens à cette liberté. J’ai été nommée alors que j’avais un poste politique, des convictions, et que j’étais connue pour mes prises de position. »
L’ancienne chargée de mission critique enfin ceux qui préfèrent le silence : « Beaucoup se taisent parce qu’ils sont directeurs généraux ou occupent d’autres fonctions. » Avant de conclure : « Qu’on ne confonde pas les statuts. Je connais la sensibilité de la Présidence, et vous ne lirez jamais ce mot dans mon texte. »

