Ilay Camara, joueur clé du Standard de Liège, sème le doute sur son avenir international. D’un côté, la Belgique l’appelle, de l’autre, le Sénégal espère le convaincre. Sa dernière déclaration laisse planer un suspense total.
Ilay Camara dispose d’une double nationalité. Né à Bonheiden, il porte en lui l’héritage belge de sa mère et le sang sénégalais de son père. Convoité par la sélection de Pape Thiaw, il pourrait bientôt rejoindre les Lions du Sénégal pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Mais la Belgique n’a pas dit son dernier mot. En conférence de presse, le piston du Standard a refusé de se prononcer avec certitude. « Ce sera un choix du cœur », a-t-il lancé pour rappeler qu’il se sent autant belge que sénégalais. Il conserve d’ailleurs l’option de représenter les Diables rouges, puisqu’il a déjà porté le maillot des U21 belges.
À seulement 22 ans, Ilay Camara réalise une saison solide au Standard. Titulaire à 23 reprises, il a délivré deux passes décisives et impressionne par son volume de jeu. Ses performances en Jupiler Pro League ont attiré l’attention. Les observateurs saluent son calme, sa polyvalence et son esprit collectif. Le jeune piston se révèle précieux dans la transition défensive comme offensive. Il sait se projeter rapidement vers l’avant, sans négliger ses tâches défensives. Cette maturité précoce en fait un atout de taille pour toute équipe souhaitant renforcer son flanc.
Belgique ou Sénégal ? Ilay Camara prévient
En novembre dernier, la Belgique a déjà fait un premier pas. Camara a rejoint l’effectif des U21, signe tangible de l’intérêt que lui porte la Fédération belge. Pourtant, le Sénégal se montre lui aussi insistant. Pape Thiaw, en quête de sang neuf pour consolider son groupe, voit en Camara un élément capable de dynamiser les couloirs. Le principal concerné, lui, demeure prudent. « Ce sera un choix du cœur. Ma maman est Belge, mon père vient du Sénégal, donc j’ai du sang des deux cultures dans les veines. Je ne peux pas dire maintenant ce qu’il va passer. C’est sur le moment que mon esprit va trancher, que ce soit en faveur de l’un ou de l’autre. Bien sûr. Si je sens bien cette convocation, j’irai. Par contre, si je n’aime pas, il est clair que je ne vais pas l’accepter. Nous verrons », a-t-il lâché devant les micros et relayé sur le site Standard de Liège.
Cette situation rappelle les dilemmes de nombreux binationaux, souvent tiraillés entre plusieurs pays. Pour Camara, la démarche repose sur l’émotion autant que sur le projet sportif. Il veut se sentir désiré, et il attend des garanties claires. La prochaine liste de Pape Thiaw, qui doit affronter le Soudan et le Togo, pourrait accélérer les choses. Si Camara figure dans ces convocations, la Belgique risque de réagir rapidement pour ne pas laisser filer un potentiel futur cadre.