Invité sur le plateau d’Albourakh TV, Souleymane Boun Daouda Diop, ancien Directeur de la Haute Compétition et membre du CNG nommé en 2020 par Matar Ba, a enfin levé le voile sur les textes qui devront soutenir la transformation du Comité national de gestion de la lutte en une véritable fédération.
Chargé de piloter la Commission règlement et discipline au sein de l’équipe de Bira Sène, il avait également reçu pour mission de réfléchir à une transition institutionnelle majeure. Après avoir terminé son travail, il a remis les documents au CNG avant de présenter sa démission.
Aujourd’hui, il s’exprime pour éclairer l’opinion sur le contenu de ces textes et la vision qui les sous-tend. Pour lui, il ne fait aucun doute : « La lutte peut bel et bien se constituer en fédération. La lutte regorge d’expertise pour diriger une fédération. » Mais il insiste : cette fédération ne pourra pas être calquée sur le modèle du football. « La Fédération de lutte ne peut pas être comme la Fédération de football. J’ai pris en compte cette différence. La lutte a des composantes que les autres fédérations n’ont pas. La lutte n’est pas seulement un sport, elle a aussi une facette culturelle en son sein », déclare-t-il.
Ce lien culturel unique rend la lutte sénégalaise particulière, enracinée dans les traditions du pays. Elle est aussi structurée différemment, avec des acteurs spécifiques que l’on ne retrouve pas dans d’autres disciplines sportives. « La lutte a des amateurs, ce que le football n’a pas. Les promoteurs n’existent pas dans le football. Les promoteurs ne peuvent pas être écartés de la lutte. Ils vont continuer à exister. Car ce sont les bailleurs. Pour vous dire, dans nos textes, rien de la configuration actuelle ne change. Nous avons juste précisé et limité le rôle de tout un chacun », ajoute-t-il.