Du nouveau dans l’affaire Tamsir Dieye, étudiant en Master1 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), arrêté et envoyé en prison pour « vol d’ordinateurs ». Les enquêteurs ont découvert, dans son téléphone portable, des vidéos à caractère « pornographiques » tournées dans une des chambres de l’université.
L’analyse de ces vidéos faite par les éléments de la police du Point E a démontré que l’étudiant de 24 ans s’adonnait à des ébats sexuels avec plusieurs jeunes filles. Le visionnage minutieux des vidéos a révélé que certaines jeunes filles étaient filmées à leur insu. C’est notamment le cas selon L’Observateur, d’une jeune femme à qui Tamsir Dièye avait fait comprendre que la luminosité était insuffisante et qu’ils devaient se déplacer vers un autre coin de la chambre mieux éclairé. Visage découvert rapporte la même source, elle s’est exécutée sans se douter qu’elle était filmée. Mais le plus grave dans cette affaire, est qu’une partie importante d’entre les femmes ont eu des rapports sexuels non protégés avec Tamsir Dieye, alors qu’il existe des risques de maladies sexuellement transmissibles.
Des sources proches de l’enquête confient à L’Observateur que face à la gravité des faits, le patron de la police envisage de saisir le procureur de la République afin d’obtenir une demande d’extraction du mis en cause, en lien avec cette nouvelle découverte « scandaleuse ». Selon ces mêmes sources, compte tenu du nombre important de femmes impliquées, dont certains ont eu des rapports sexuels non protégés, il est impératif de soumettre Tamsir Dieye à une consultation médicale pour vérifier qu’il n’est porteur d’aucune maladie.
Le cas échéant, un suivi médical devra être organisé pour toutes les partenaires concernées, dont certaines sont identifiables sur les vidéos. Sur le plan judiciaire, cette extraction devrait également permettre de lever le voile sur plusieurs zones d’ombre, notamment la destination de ces vidéos.
Tamsir Dieye, filmait-il ses partenaires pour vendre ces images à des sites pornographiques ? Utilisait-il ces vidéos comme moyen de chantage à l’encontre de ses victimes ? L’interrogatoire approfondi du jeune étudiant devra aussi déterminer s’il a agi seul ou s’il existe une chaîne de complicité autour de lui.