L’Université Cheikh Anta Diop bat de l’aile après les violentes manifs de début juin dernier ayant entrainé de nombreux dégâts matériels. Et une reprise des cours en ligne a été proposée par les autorités universitaires, pour parer au plus pressé. Mais les étudiants imposent une réouverture illico presto des deux campus, social et pédagogique.
Suite à la fermeture du campus universitaire, le collectif des amicales des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop s’est adressé mercredi à la presse pour tirer sur les autorités universitaires. Dans leur communication tenue au Couloir de la mort, en leur qualité de délégués des étudiants, ils ont minimisé les dégâts afin d’imposer une réouverture illico presto du campus social et une reprise des cours.
Au sein du campus pédagogique, disent-ils, les dégâts ne sont pas importants, excepté le chapiteau incendié de la Fac Droit. Les autres Facultés, notamment Lettres, les cours et les examens peuvent y être organisés, sans anicroche.
Mais du côté du Campus social, au regard de la situation actuelle du Coud, rétorquent des travailleurs, il est « suicidaire de faire revenir les étudiants connus pour leur exigence sur la qualité de service. Toute réouverture normale dans la situation actuelle relève tout simplement de l’utopie et de la démagogie ».
Ici, selon nos interlocuteurs, le bilan est énorme. Au-delà des véhicules des agents et bus qui transportaient le personnel qui sont tous incendiés, il faut noter que les restaurants ont été sérieusement endommagés. Il en est de même pour toute l’administration centrale qui est réduite en cendre. L’espace Oumar Pène récemment inauguré et tout le matériel de musculation ont été saccagés.