Clémence Sonko risque six mois de prison. La cause ? Après son divorce, elle a opposé une résistance aux décisions de justice, en faisant fi de l’ordonnance du juge des référés qui a demandé son expulsion du domicile conjugal.
Son désormais ex-mari, Bourama Nyassi, préférant éviter les tensions, a quitté la maison familiale pour s’installer ailleurs, en location. Et pendant plus d’un an, il a été contraint de payer un loyer, alors qu’il est propriétaire de sa propre maison.
Toutes ses tentatives pour récupérer son logement sont restées vaines, malgré les interventions répétées de la justice et des autorités.
Les faits se sont aggravés lorsque Clémence Sonko a forcé et endommagé la grande porte de la maison et détérioré les clés. Le procureur, visiblement exaspéré par l’attitude de la prévenue, a rappelé que toutes les voies de conciliation avaient été explorées, en vain.
« On a tout fait. On vous a demandé combien il vous fallait pour quitter la maison, vous avez réclamé 100.000 F. Ce jour-là, je me suis fatigué à vous faire entendre raison. Vous avez dit niet », lui rappelle le procureur.
À la barre, Clémence Sonko a continué de conditionner son départ à une compensation financière. « Je quitterai la maison quand il me donnera l’argent », rétorque-t-elle au juge.
Une réponse qui a fait sortir le juge de ses gonds : « Vous ne toucherez pas un centime ! Cet argent, il ne vous le doit pas. On a juste voulu vous tendre la main, vous avez refusé. »
Le procureur, dans un réquisitoire ferme, a dénoncé l’attitude de la prévenue : « Elle veut s’installer dans la maison qui appartient à son ex-mari, alors que lui est obligé de louer ailleurs. Elle a défié la loi. Nous devons tous être disciplinés devant la justice. Le pays ne vous appartient pas pour que vous fassiez ce que vous voulez. »
Bourama Nyassi a réclamé 150 000 F CFA de dommages et intérêts, pour les préjudices subis et les loyers indus. Il a rappelé qu’il avait saisi tous les recours possibles : procureur, gendarmerie, juge… en vain.
Déjà condamnée à trois mois avec sursis pour les mêmes faits, lors d’une précédente audience, Clémence Sonko risque cette fois-ci six mois de prison ferme. Elle sera fixée sur son sort jeudi prochain.