A. M. Diop, ingénieur en informatique, a été jugé ce jeudi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour vol et abus de confiance. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et devra rembourser 4.400.000 F Cfa à l’une de ses victimes, Abdoul Aziz Diallo.
Le prévenu, qui avait escroqué sa tante, Amaël Ka, d’un million de francs Cfa, avait également dépensé 16 millions envoyés par erreur sur son compte bancaire, rapporte Les Échos, qui a assisté à l’audience.
Lors de son audition, détaille le journal, le mis en cause a présenté une version peu convaincante. Selon lui, les 16 millions auraient été envoyés par un homme d’affaires, Souleymane Diallo, à qui il avait parlé de ses projets. Ce n’est que lorsque son gestionnaire de compte l’a contacté qu’il a appris que l’argent appartenait en réalité à Abdoul Aziz Diallo et avait été transféré par erreur.
L’accusateur a expliqué qu’il avait accidentellement envoyé 16 millions de F Cfa en quatre versements sur le compte de Diop. Ce n’est que lorsqu’il a voulu retirer de l’argent de son compte, le 24 mars 2023, qu’il a constaté qu’il ne restait plus rien. En contactant Diop, ce dernier a avoué avoir dépensé toute la somme.
Concernant l’abus de confiance lié à sa tante, Amaël Ka, celle-ci a retiré sa plainte, mais a expliqué que son neveu l’avait convaincue d’investir un million de F Cfa pour l’achat d’un véhicule destiné au transport public Yango. Or, ni le véhicule ni l’argent n’ont été rendus, poursuit la même source.
L’avocat de la partie civile, Me Ndiack Ba, repris par Les Échos, a souligné que les actions de Diop constituaient un vol manifeste. Bien que le prévenu ait partiellement remboursé la somme (8 millions en chèque et 4 millions en liquide), il reste toujours débiteur de 4,4 millions.
Le procureur a requis une peine d’un an de prison ferme, arguant que les faits étaient évidents. Finalement, Diop a été reconnu coupable de vol et d’abus de confiance. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à rembourser les 4.400.000 F Cfa à la victime, sous peine de contrainte par corps, complète le quotidien d’information.
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