Dans un entretien accordé à Seneweb, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, est revenue sur son parcours professionnel tout en répondant aux critiques visant son action au sein du gouvernement.
« J’ai commencé en Sierra Leone en 1996, où j’ai passé dix mois à travailler sur la gestion des dépenses publiques pour lutter contre la pauvreté », confie-t-elle. « En 1995 déjà, j’étais en Mauritanie, dans le sud-est du pays, pour piloter des programmes de développement économique. »
Forte d’une expérience continentale, la ministre affirme avoir travaillé dans presque tous les pays d’Afrique, à l’exception de quatre. « À cette époque, je n’étais pas encore aux Nations Unies. J’ai aussi été consultante au Kenya, avec un bureau dédié aux questions économiques. Avant de rejoindre les institutions multilatérales, j’étais déjà impliquée dans des projets de terrain à travers le continent pour accompagner les pays dans leur développement économique. »
Face aux appels à son départ de la tête de la diplomatie sénégalaise, elle reste imperturbable : « Ceux qui souhaitent que je sois renvoyée en ont le droit. Mais la décision appartient à ceux qui m’ont nommée. Le jour où ils estimeront ne plus avoir besoin de moi, je saurai en tirer les conséquences. En attendant, je donne le meilleur de moi-même, avec rigueur, sincérité et dévouement. »
Quant aux attaques dont elle fait l’objet, Yassine Fall se montre philosophe : « Les critiques ne m’atteignent pas. Ce qui me troublerait, c’est qu’on m’accuse d’avoir agi illégalement. Mais tant que je travaille honnêtement, j’ai la tête tranquille. Être critiqué fait partie du travail. »