Les sujets relevant de l’économie font la une des quotidiens parvenus mercredi à l’APS, dont les principaux titres reviennent sur la visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko en Chine et les suites du débat suscité par le rapport d’exécution du budget de l’Etat.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, va intervenir ce mercredi au Forum économique mondial de Davos abrité par Tianjin, une ville du nord de la Chine, pays dans lequel le chef du gouvernement sénégalais effectue une visite officielle depuis samedi dernier, rapporte Le Soleil.
“La ‘Vision Sénégal 2050’, l’Agenda national de transformation économique, et les perspectives de l’intégration africaine seront abordés par M. Sonko dans son intervention”, indique cette publication.
Le chef du gouvernement sénégalais va prendra la parole “dans la foulée de l’ouverture officielle de la rencontre internationale à laquelle prennent part, du 24 au 26 juin, quelque 1800 acteurs [économiques] en provenance de 90 pays”, ajoute Le Soleil, reprenant une dépêche de l’APS.
Le quotidien Yoor-Yoor note par ailleurs que dans le cadre de son déplacement en Chine, Ousmane Sonko “a accordé une audience d’envergure aux dirigeants du conglomérat chinois China Communications Constructions Company (CCCC)”, une multinationale spécialisée dans les grands travaux d’infrastructures à l’échelle mondiale.
Selon Yoor-Yoor, cette rencontre “illustre la volonté du gouvernement sénégalais de renforcer sa coopération économique avec des partenaires technologiques de référence afin d’accélérer son développement structurel”.
La Chine, ”une excellente université”
Plus généralement, “le voyage du Premier ministre est une bonne opportunité pour le secteur privé” sénégalais, estime Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur de Gaindé 2000, une entreprise sénégalaise spécialisée dans les solutions de dématérialisation et considérée comme pionnière en Afrique dans le domaine de la digitalisation.
Dans un entretien accordé au quotidien L’As, l’entrepreneur sénégalais présente la Chine comme “une excellente université pour mettre en exergue la manière dont un Etat doit inventer ses champions”.
Dans cet esprit, le quotidien EnQuête, par exemple, pointe les lenteurs relatives aux investissements au Sénégal, en prolongeant l’analyse des chiffres des rapports d’exécution du budget de l’Etat portant sur fin 2024 et début 2025.
“Si l’argument relatif aux lourdeurs du Code des marchés publics n’est pas dénué de tout fondement, les experts épinglent aussi la volonté du Premier ministre [de] vouloir tout centraliser”, sans compter “le grand défi du financement des grands projets de l’Agenda 2050”, écrit EnQuête.
“Après les chiffres, les polémiques”, affiche le même quotidien, en parlant du débat suscité par la publication des deux rapports trimestriels d’exécution budgétaire du 4e trimestre 2024 et du premier trimestre 2025.
Des chiffres qui “révèlent pourquoi le pays est en panne”, selon l’opposant Thierno Bocoum du mouvement Agir dont les propos sont repris à sa une par Vox Populi.
L’ancien ministre Pape Malick Ndour, responsable de l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ancien président Macky Sall, cité également par Vox Populi, enfonce le clou. “Le train de vie de l’Etat explose au détriment des investissements structurants qui sont censés tirer la croissance”, dit ce cadre de l’ancien parti au pouvoir, économiste de formation.
Un premier trimestre “remarquable” au port de Dakar
Le rapport d’exécution budgétaire du premier trimestre 2025 et du premier trimestre 2024 “décline ‘un budget de confort, pas de rupture’, selon [Pape Malick Ndour, économiste de formation]. Thierno Bocoum, du mouvement Agir, lui, lit à travers ce rapport, une mise en avant de la fiscalité, alors que les investissements chutent et que les dépenses augmentent”, résume le journal Le Quotidien.
Or, rappelle l’économiste Meïssa Babou, dont les propos font la une du quotidien L’info, “l’économie est plombée quand l’Etat n’investit pas et ne gère que les dépenses courantes”. “On pouvait rationaliser certaines agences. Ce sont des proches de dépenses qui pèsent lourdement sur le budget de l’Etat”, insiste-t-il.
Une “polémique nourrie” qui remet “au goût du jour la persistance des anciennes pratiques décriées sous les précédents régimes”, renchérit WalfQuotidien. “Depuis mars 2024, écrit cette publication, presque rien n’a été revu à la baisse”.
“En matière de salaires, indemnités, privilèges, etc., dans les ministères et les directions générales, les remplaçants du régime de Benno sont tous à l’abri. Bien soignés”, poursuit WalfQuotidien.
La direction du Port autonome de Dakar, pour sa part, “exhibe les chiffres d’un premier trimestre 2025” jugé “remarquable” du point de vue de l’activité portuaire, marquée par une “hausse de 23% du chiffre d’affaires net”, de 15 milliards 713 millions 473. 199 francs CFA à 19 milliards 332 millions 133. 316 francs CFA, selon Vox Populi.
Sud Quotidien met en exergue “l’importance stratégique” du champ pétrolier Sangomar dans l’approvisionnement énergétique du Sénégal, précisant que 70% de la production de la Société africaine de raffinage (SAR) provient dudit champ, les 30% restants de la production nationale étant compensés par des importations en provenance du Nigéria, principal fournisseur régional en produits pétroliers.
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